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TH n°120 PRISCILLIEN UN CHRÉTIEN NON CONFORMISTE. Doctrine et pratique du priscillianisme du IVe au VIIe siècle

TH n°120 PRISCILLIEN UN CHRÉTIEN NON CONFORMISTE. Doctrine et pratique du priscillianisme du IVe au VIIe siècle

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Date d'ajout : mardi 21 décembre 2010

par M. Matter

REVUE D’HISTOIRE ET DE PHILOSOPHIE RELIGIEUSES 2010, Tome 90 n° 4


La présente monographie est la première qui soit consacrée au mouvement priscillianiste depuis celle de E.-Ch. Babut, Priscillien et le priscillianisme (1909), et elle marque un tournant. En effet, au lieu des questions jadis posées sur hétérodoxie et orthodoxie, elle déplace le débat : Priscillien est vu comme le fondateur d’un mouvement ascétique, mais l’A. se demande aussi si des courants gnostiques ou la religion de Mani ont pu ou non influencer sa pensée.
Avec raison, le livre montre que le priscillianisme n’est pas une réalité purement espagnole. Certes, les idées de Priscillien trouvèrent des adeptes parmi les membres de l’épiscopat hispanique, mais elles ont très tôt atteint l’Aquitaine et conquis des intellectuels et des femmes de l’aristocratie en Gaule.
L’hérésie, durement réprimée, est encore évoquée dans le Panégyrique de Théodose prononcé par le rhéteur gaulois Latinius Pacatus Drepanius à Rome entre juin et septembre 389. L’histoire du priscillianisme est contée avec beaucoup de précisions dans la première partie du livre (p. 29-61) ; elle est étayée par les commentaires
des sources littéraires disponibles (p. 62-149), directes (celles de Priscillie lui-même, méthodiquement présentées) et indirectes ou antipriscillianistes (actes de conciles jusqu’au VIIe s. et sources manichéennes et gnostiques).
Une troisième partie (p. 150-264) expose la doctrine du mouvement, en matière trinitaire, cosmologique, angélologique et anthropologique. Les dernières parties du livre (p. 265-425), qui auraient gagné à être moins dispersées, s’interrogent sur « l’arrière-plan culturel de Priscillien » (celui-ci connaissait des écrits apocryphes, néo-platoniciens et patristiques) et sur « la conduite religieuse du mouvement » à la lumière de textes patristiques, de réflexions sur l’encratisme et sur un ascétisme monastique hispanique. Pour l’A., l’ascèse de Priscillien est proche de celle d’un Paulin de Nole ou d’un saint Augustin « dans la mesure où il prône la pauvreté et l’antithèse entre les valeurs sociales et les valeurs religieuses » (p. 439).
En conclusion, Priscillien « n’est ni manichéen, ni gnostique, ni encratite […] ni un catholique orthodoxe, mais bien un chrétien non conformiste dénoncé par des adversaires obstinés [qui] l’ont poussé dans la dissidence » (p. 448-449). Pacatus déjà s’indignait du meurtre commis, par des prêtres et des évêques, sur Priscillien et sur des fidèles dont le seul crime était, selon lui, d’afficher un zèle religieux trop rigoureux. En tout état de cause, Priscillien fut le premier hérétique à périr sous les coups du bras séculier.


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