Editions BEAUCHESNE

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BIBLE DE TOUS LES TEMPS - La collection complète (volumes 1 à 8)

BIBLE DE TOUS LES TEMPS - La collection complète (volumes 1 à 8)

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Date d'ajout : mardi 05 septembre 2017

par Jean-Robert ARMOGATHE

LA CROIX, décembre 1986

« Bible de tous les temps » la vaste entreprise des éditions Beauchesne est une immense « histoire du recours aux Écritures ». Une véritable somme
J'ai relevé dans les prétendus hommes de progrès, à commencer par Saint-Simon et à finir par Proudhon, les plus étranges citations ; tous partent de la révélation religieuse » : cette lettre de Flaubert à Michelet (1869) dresse un constat un peu tardif sans doute de la part de son auteur : de la conversation quotidienne à toutes les écoles de pensée, l'Occident est imbibé de culture biblique. Cette imprégnation est impressionnante, mais on avait reculé à en dresser le bilan. La Maison Beauchesne s'est courageusement lancée dans un panorama de la Bible de tous les temps ; une telle initiative ne pouvait venir que d'un spécialiste des Pères de l'Église, Charles Kannengiesser : les « lettres chrétiennes » étaient toutes tramées de références scripturaires, et l'Écriture vivante et palpitante, qui croisait parfois des chemins païens ou gnostiques, composait l'essentiel de la culture des premiers siècles.
Car pour tracer ce panorama, huit gros volumes (au moins !) étaient nécessaires : et l'on annonce des « suppléments » (pour Origène, pour l'Orient...). Six volumes parus, en moins de trois ans, réunissent, en plus 3500 pages, 200 collaborateurs. Des maîtres d'œuvre, qui font autorité dans leur période, ont réuni les articles, les ont regroupés, introduits, complétés : il ne s'agit pas d'une collection rassemblée, mais d'un travail organique, collectif, construit et organisé, où le « directeur », qui a eu l'initiative du projet, aussi bien que l'éditeur ont pris part, à chaque étape, à l'édification de ce gratte-ciel éditorial.
S'il y a profusion, il n'y a pas pour autant éparpillement: sans doute, on apprend bien des choses curieuses sur l'exégèse rabbinique ou sur la Bible en Roumanie au XVIIe siècle ; mais il ne s'agit pas de communications dispersées rassemblées artificiellement. Plus qu'une « histoire de la Bible », l'éditeur a voulu réaliser là une « histoire du recours aux Écritures », dans la vie de tous les jours, la Bible prise en main, lue, méditée : Bible des pauvres et des moines, Bible des hérétiques et des francs-maçons, Bible savante et Bible populaire, Bible lue et Bible illustrée.
D'un volume à l'autre, selon la période envisagée, l'apport du quotidien varie, et il est sans doute plus facile de rappeler les grands noms du monde intellectuel que d'écouter chanter les chœurs monastiques ou épeler l'Écriture dans les boutiques ou sur les marchés.
La Bible du monde grec ancien est un ouvrage de crise, de mise en place encore instable ; le rapport au latin est différent, et c'est d'abord celui d'une traduction. Traduction d'une langue, mais aussi d'un état d'esprit. En Occident, la lectio divina monastique va développer une imprégnation littéraire et sociale inégalée. Bien sûr, le volume tout entier consacré à saint Augustin est exemplaire à cet égard : on y trouve, par des exemples nombreux, la Bible vivante, de la prière à la prédication .Le Moyen Age n'est certainement pas l'âge de transition que désigne son nom : la Bible y apparaît fortement comme liée au gouvernement des hommes, dans les Règles et Coutumiers, comme dans les collections canoniques. Age d'or, les XVIe et XVIIe siècles ne sont pas encore parus, tandis que le massif volume consacré au « Siècle des lumières » vient de voir le jour. Les Écritures explosent, dans les traductions comme dans le progrès de la critique textuelle, dans l'extension géographique comme dans la pénétration dans des zones peu chrétiennes, ou antichrétiennes : Bible des encyclopédistes ou Bible de Voltaire et, au siècle suivant, Bible des socialistes.
Il ressort surtout de ce dernier volume paru que les « Lumières » ont été pénétrées de la Bible, et qu'il n'est pas possible de réduire la Bible au XVIIIe siècle au seul Lessing et à la critique textuelle : les « lectures » en furent multiples et contradictoires, dans un monde aux multiples facettes, où juifs et chrétiens se disputaient un commun héritage pour construire la culture contemporaine.
Car le tome VIII poursuit jusque dans notre siècle, qui atteint son terme, l'enquête, jusqu'au renouveau charismatique et aux adaptations cinématographiques. Bornons-nous à constater qu'après McLuhan, la Bible imprimée par Gutenberg, dont une riche reproduction vient d'être confectionnée, recouvre encore une importante production.
Il est vain, devant une entreprise de cette taille, de repérer les manques, d'autant que des volumes supplémentaires sont prévus. Malgré l'étendue du plan et le nombre de collaborateurs, une unité de ton et de structure permet de suivre, d'un volume à l'autre, l'iconographie ou les adaptations théâtrales. Sans compter que, fait rare dans l'édition française, chaque volume est pourvu de très copieux index, pour les citations bibliques, comme pour les noms propres; les bibliographies proposées ne prétendent pas remplacer les périodiques spécialisés, mais donnent l' essentiel et le plus récent.
L'éditeur, Beauchesne, a été aidé dans son entreprise par le Centre national des lettres.


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