Editions BEAUCHESNE

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11- MONSEIGNEUR MARIE-DOMINIQUE-AUGUSTE SIBOUR, ARCHEVÊQUE DE PARIS (1848-1857)

11- MONSEIGNEUR MARIE-DOMINIQUE-AUGUSTE SIBOUR, ARCHEVÊQUE DE PARIS (1848-1857)

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Date d'ajout : mardi 11 avril 2017

par �mile GOICHOT

ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALESDES RELIGIONS, 64, 2, 1987 Émile GOICHOT

En trois décennies se sont succédés (ou à peu près: seul, entre les deux derniers, Mgr MorIot mourut cardinal et dans son lit) sur le siège de Paris trois archevêques qui connurent une fin tragique : Mgr Affre et Mgr Darboy dans les circonstances que l'on sait, Mgr Sibour poignardé à Saint-Etienne-du-Mont par un prêtre interdit. Tous trois avaient essayé de faire barrage à la marée de l'ultramontanisme et n'étaient guère en faveur à Rome. Les drames politiques ont occulté le fait divers et Sibour est un peu oublié. Une grande biographie serait donc bienvenue. On ne la trouvera pas tout à fait dans ce livre, du reste intéressant et utile - en particulier par l'abondance des textes d'époques qui lui donne parfois une allure d'anthologie. Il reprend l'essentiel d'une thèse soutenue en 1979 à l'Institut catholique de Paris ; thèse de théologie sans doute, car l'histoire y est visiblement traitée en discipline « auxiliaire » et qui n'exige pas d'investissement trop coûteux. Cette indifférence se révèle à bien des indices - la modestie de la bibliographie, ou tel détail apparemment minuscule (par ex., à propos d'une lettre à l'archevêque pour le féliciter de son mandement réprouvant « l'intervention du clergé dans les affaires politiques », J.M. avoue « n'avoir pu déterminer avec certitude» si l'auteur en était Auguste Blanqui, alors que « l'Enfermé » séjournait une fois de plus en prison et qu'il s'agit bien plutôt de son frère aîné Adolphe, l'économiste libéral, dont l'approbation paraît d'autant plus significative qu'elle recoupe celle de la presse du même bord). Elle commande surtout la structure de l'ouvrage: après une rapide évocation de la carrière antérieure et une chronologie de l'épiscopat parisien, une suite de petites monographies sur les Institutions diocésaines (écrites alors qu'il était évêque de Digne), le concile provincial de Paris, l'organisation du diocèse, les démêlés avec L'Univers, les attitudes politiques, les œuvres de bienfaisance et d'enseignement. On pourra comparer avec le livre d'Austin Gough, dont il est rendu compte par ailleurs (cf. Arch., supra, n° 270): s'il n'est pas centré sur Sibour, il le situe de façon beaucoup plus précise et permet de saisir le sens des tensions et des polémiques suscitées par ces divers épisodes et quelques autres (le projet de catéchisme national, l'adoption de la liturgie romaine… ). Le chapitre « politique » paraîtra particulièrement timide: Mgr Sibour, qui avait été nommé à Paris parce qu'il passait pour l'évêque du « parti républicain catholique », se résigna assez facilement au Coup d'État et ne ménagea pas les manifestations de dévouement au pouvoir impérial ; son « abstention » le 2 décembre pourrait être éclairée par une scène curieuse que rapporte Hugo dans Histoire d'un crime (2ème journée, ch. VII). Fallait-il le disculper du grief de « gallicanisme » en le gratifiant d'une « ferme théologie de l'Église » qui, tout à la fois « nous est devenue familière depuis Vatican II » et « s'inspire de Bossuet» - ou tenter de cerner ce qui le démarque de son ami et vicaire général, Maret, et d'autre part, du vieil évêque de Chartres, Clausel de Montais, avec qui il entretint des rapports orageux ? Mgr Sibour n'était sans doute pas une personnalité d'exception, malgré de solides vertus. Administrateur compétent et actif, jaloux de son autorité mais soucieux de l'exercer avec doigté (en une jolie formule, il estime qu'elle « gagne en affection et respect par le renoncement à l'exercice immédiat et personnel de la juridiction contentieuse »), attentif à rendre à César ce qui lui appartient, il représente assez bien une fraction importante de l'épiscopat concordataire.


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