Editions BEAUCHESNE

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01. MANIFESTATION ET RÉVÉLATION

01. MANIFESTATION ET RÉVÉLATION

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Date d'ajout : mardi 22 août 2017

par A. REIX

LES ÉTUDES PHILOSOPHIQUES

Une fois de plus des philosophes chrétiens, également versés dans la théologie, essaient de jeter un pont au-dessus de l'abîme qui sépare philosophie et théologie, précisément en s'attaquant au problème capital, dans les deux domaines, de la manifestation, puisque le penser théologique s'appuie sur la parole révélée. S'agit-il, comme le prétend le présentateur, de ressaisir philosophiquement le sujet ? Le même ajoute : c'est vrai de la réflexion de tout philosophe en acte de cette foi, et cela depuis Jean Scot jusqu'au hégélien, au phénoménologue et au nietzschéen d'aujourd'hui. J. Marello exprime bien la situation : « Le problème philosophique engagé par l'idée de révélation ne consiste pas à montrer d'abord, ni essentiellement, la possibilité d'un type de connaissance tout entier de Dieu parce que tout entier de l'homme uni à Dieu. » N'est-ce pas faire trop bon marché des possibilités, donc des limites, de l'esprit humain qui n'appréhende le mystère de la connaissance que par le canal des lois données par et dans la matérialité constitutive de notre savoir ? Et si la catégorie d'histoire, inventée par Israël, n'est pas suffisante, elle est indispensable. De ce point de vue, le cas de la révélation, ou mode spécifique de la manifestation de Dieu, est seulement un cas limite, qui dit la vérité, pour ainsi dire physique, de la Transcendance, mais sans détruire une certaine présence du moi, ni supprimer une certaine absence ou un apparent anéantissement de soi que comblerait le Dieu vivant comme d'une boîte vide. Dieu ne comble que les cœurs déjà pleins de Lui, aurait dit Pascal.
Le problème, on le voit, est très délicat. Révéler, dit très bien le même auteur, consiste alors à sensibiliser l'esprit à l'exclusive parole d'un Dieu jaloux. Je cite de ce livre les deux contributions qui m'ont le plus intéressé :
Révélation de Dieu et manifestation de l'esprit dans la philosophie de la religion de Hegel, de D. Dubarle, et Notes sur la philosophie de Michel Henry, de X. Tilliette, non pour leur supériorité intrinsèque, mais parce qu'elles obligent à voir de près, par l'analyse de deux œuvres exceptionnelles situées au début et au terme de notre recherche, ce qui fait obstruction au bon entendement des deux concepts et par suite au bon fonctionnement de leur rapport. Or même en admettant la déficience, du point de vue catholique, de la conception hégélienne ou du projet subjectiviste de M. Henry, il faut chercher, à notre avis, la malfaçon au-delà du Concept, au-delà même de l'idéalité, dans la réalité de Dieu elle-même, à laquelle nous attribuons notre espace et nos préalables. Nous pensons qu'à ce sujet les remarques de Nietzsche sont plus profondes que celles de Hegel, plus inattaquables, car elles décèlent la faille de notre esprit où se dédouble notre exister, ce qui permet l'ouverture mais aussi la fermeture de toute révélation.


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