REVUE DE L'UNIVERSITÉ D'OTTAWA, octobre 1976

On peut difficilement rendre justice à un volume de la qualité de celui que vient de publier le P.J. Ledit. À part les spécialistes bien au courant des richesses de l'Église Orientale, peu de lecteurs pourront soupçonner le travail que supposent ces pages que l'Auteur présente avec une modestie qui l'honore, mentionnant des œuvres qui, à regret, lui furent inaccessibles.
L'introduction nous laisse voir sa richesse d'information. En plus d'être au fait de ce qu'a publié l'Occident sur Marie, il a compulsé les éditions fort nombreuses tant grecques que slaves des livres liturgiques du rite byzantin, a fait le dépouillement méthodique d'infolios nombreux, et nous livre en un volume de 363 pages, le résultat d'années de patient et intelligent labeur. Dans l'imposante collection de Théologie Historique des Éditions Beauchesne, dont il porte le n° 39, c'est le premier ouvrage dédié à Marie.
L'ordre suivi est celui d'un véritable traité de Mariologie. Une première partie traite du « Dessein de Dieu sur Marie » ; une deuxième, de « La vie terrestre de Marie » ; enfin la dernière, de « Marie dans l'Église ». L'incomparable richesse mariale de l'Orient est ici condensée de la façon la plus authentique dans les textes liturgiques eux-mêmes. C'est donc la plus pure essence de cette théologie appelée avec raison une « théologie priante ». Présenté selon toutes les exigences de la critique moderne, ce volume apportera à tout chrétien cultivé, même sans être spécialiste, un immense profit.