Editions BEAUCHESNE

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TH n°044 L'ABBÉ MARET

TH n°044 L\'ABBÉ MARET

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Date d'ajout : mardi 18 avril 2017

par R. BOUDENS

EPHEMERIDES THEOLOGICAE LOVANIENSES, 56, 1980

On connaît le rôle important joué par Mgr. Maret au Premier Concile du Vatican et l’influence qu’il y exerçait sur les évêques appartenant à la ‘minorité’. Déjà la publication de son livre Du Concile Général et de la Paix Religieuse (1869) avait soulevé l’indignation des protagonistes de l’infaillibilité pontificale.
Le livre de M. Bressolette prouve combien la période de la vie de Maret antérieureau Concile - et peu connue - est importante pour comprendre sa position lors des débats sur l’infaillibilité et 1a primauté du pape. Se basant sur un minutieux examen des sources (manuscrites et imprimées) l’auteur arrête son étude en 1851, dix ans avant la consécration épiscopale. Nous croyons pouvoir résumer le résultat en trois points. Tout d’abord, pendant la période de formation au séminaire et pendant ses premières expériences sacerdotales, Maret se sent plutôt appelé à un ministère intellectuel : il étudie au Collège de France et à la Sorbonne où il devient chargé de cours, plus tard (après un doctorat honoris causa de l’université de Louvain) professeur et doyen de la faculté de théologie de la Sorbonne. Deuxièmement, il est fasciné par les idées démocratiques qu’il s’efforce de réconcilier avec l’exercice autoritaire traditionnelle de l’Église : il sympathise avec Lamennais, fonde en 1848 L’Ère Nouvelle qui, peu de temps après, devient l’organe de la démocratie chrétienne ; il demande le rétablissement des synodes diocésains. Troisièmement, Maret a été sa vie durant mêlé à toutes sortes de controverses : avec les philosophes rationalistes, les accusant de panthéisme (et la question annexe sur ce que devait être la philosophie pour le clergé) ; avec les théologiens traditionalistes opposés à la méthode historique ; avec Montalembert à propos d’un plan de réorganisation des facultés de théologie; avec le journal légitimiste L’Union sur l’origine du pouvoir. Maret s’est montré attentif et ouvert aux problèmes contemporains, convaincu qu’il ne fallait pas confondre données théologiques et dogmes. La conviction de la nécessité d’une concertation dans l’Église et par conséquent d’une plus grande liberté (ce qui, en partie. expliquera son opposition à la centralisation romaine) fait l’unité de sa vie et de son épiscopat. On peut regretter que l’auteur s’est pratiquement limité à un exposé des idées et des activités de Maret et de ne pas avoir dit davantage de sa vie intérieure, de sa personnalité, de son tempérament et de sa psychologie.
Après lecture du livre, ce « sens profond de dialogue » ne me paraît pas si évident: songeons p.e. aux multiples conflits avec ses collaborateurs de L’Ère Nouvelle ; a moins que dialogue et controverse se confondent ! Notons encore - pour l’histoire de l’université de Louvain - combien le cas de Maret illustre la facilité avec laquelle au l9e siècle on décernait des doctorats honoris causa.


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