Editions BEAUCHESNE

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11. JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE - Expérience et enseignements spirituels. Annoncer l’Évangile aux pauvres.

11. JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE - Expérience et enseignements spirituels. Annoncer l’Évangile aux pauvres.

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Date d'ajout : mardi 04 avril 2017

par Dom Patrice COUSIN

REVUE : ESPRIT & VIE, JUIN 1978

Cet ouvrage n'est pas une étude sur la méthode pédagogique du fondateur des écoles chrétiennes mais sur sa spiritualité comme l'indique le sous-titre « Expérience et enseignement spirituels » Annoncer l'évvangile aux pauvres. Les auteurs, professeurs à Rome ct en Amérique, ont traité leur sujet en profondeur, montrant l'impulsion intérieure de l'Esprit Saint qui pousse ce chanoine de Reims, de vie confortable et assurée, à entrer dans le « Mystère » de Dieu et son dessein de miséricorde sur les hommes, en se dépouillant de ses biens et en se lançant dans l’aventure spirituelle : évangéliser les enfants pauvres et abandonnés.
Il a constaté l'ignorance religieuse et l'incompétence professionnelle des maîtres d'école, il vivra avec eux se faisant au fil des années leur instituteur et leur éducateur spirituel. Son projet est hardi pour l'époque : appelés à cette vocation d'évangéliser les pauvres, ils seront les ministres de Jésus-Christ et de l'Évangile qu'après avoir longuement médité, ils feront passer dans leur vie, bref, ils seront des « évangiles vivants ».
Imprégné jusqu'à la moelle de l'esprit évangélique, de la Salle veut pour ses disciples la pauvrtlé : ils vivront comme des pauvres et tiendront des écoles gratuites, se référant à saint Paul : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement », se remettant à la Providence du soin de leur subsistance. Il les veut laïcs, pour qu'ils puissent se consacrer complètement à leur tâche d'éducateurs de la jeunesse et pour cette raison ils garderont leur habit et refuseront l'habit ecclésiastique. Il les veut autonomes, refusant la proposition de l'archevêque de Reims d'assurer leur situation financière à condition qu'ils se limitent à son diocèse ; non, ils seront prêts à répondre à tous les appels de fondation : ainsi Paris, Rouen, Marseille, etc. Il leur veut un supérieur laïc : il y pense dès 1686 ; après un essai manqué en 1702, le Fr. Barthélemy exercera la direction de fait à partir de 1710 et sera officiellement élu supérieur général à l'Assemblée des frères de 1717 mais, remarquons-le, de la Salle avait été élu par ses disciples à la grande réunion de 1694 où les douze premiers avaient prononcé leurs vœux perpétuels. Si le fondateur est intransigeant quand il s'agit de sauvegarder l'originalité de son œuvre, il est très conciliant pour l'élaboration des Règles et Constitutions. Leur rédaction définitive en 1718 fut l'ouvrage propre de ses disciples, la mise par écrit de leur pratique quotidienne des classes, éprouvée par trente ans d'expérience d'enseignement et discutée en assemblée générale.
De la Salle plonge ses disciples dans un bain fervent d'esprit surnaturel : il les veut des hommes intérieurs, vivant de la foi, adonnés à la prière, à l'obéissance, à la charité surtout : « Une communauté sans charité et sans union est un enfer… (p. 404), si on perd l'union, on perd tout, c'est par elle que vous acquerrez la paix qui doit faire tout le bonheur de votre vie » (p. 406). Et il ne s'agit pas d'un égoïsme sacré, car nous avons lu plus haut (p. 215) : « Vous êtes obligés par votre emploi à enseigner les vérités de la foi à vos disciples et à leur apprendre leur religion… ». Cette obligation est inspirée par un amour profond : « Vous avez tous les jours de jeunes enfants à instruire… aimez-les tendrement, suivant l'exemple de notre Seigneur, préférez-les à ceux qui ne le sont pas, car Jésus-Christ ne dit pas : l'Évangile est annoncé aux riches mais aux pauvres. Ce sont ceux aussi dont Dieu vous a chargés et auxquels vous êtes obligés d'annoncer les vérités du saint Évangile » (p. 334).
Souhaitons que cette étude, bien qu'elle soit touffue, trop longue, et écrite en une langue savante ct abstraite [ Quelques exemples : nombreux adjectifs trop fréquents : salvitique, votal, existentiel, oblatif, opérationnel, l’abus de mots comme « incarnation , kénose » appliqués au fondateur ou à ses disciples, des expressions peu claires et un peu pédantes (p 112)…], soit largement lue et méditée par les Frères des Écoles chrétiennes pour qu'en revenant à la source de leur institution, ils soient fortement convaincus de l'urgence de l'éducation chrétienne des enfants des classes populaires car aujourd'hui comme au XVIIe S. surtout dans les immenses agglomérations urbaines, les pauvres ne sont guère évangélisés.


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