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12. LOUIS VEUILLOT suivi de Témoignage d'Emile Poulat

12. LOUIS VEUILLOT suivi de Témoignage d\'Emile Poulat

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Date d'ajout : mercredi 23 décembre 2015

par A. CHAPELLE

REVUE : NOUVELLE REVUE THÉOLOGIQUE, avril 1999

P. Pierrard a consacré l'essentiel de ses recherches et de ses travaux d'histoire aux relations de l'Église avec la société moderne (en particulier avec le judaïsme et la classe ouvrière). De manière paradoxale, dans cette mise en scène de Louis Veuillot (1813-1883), il traite ici d'un point plus névralgique encore : l'affrontement de l'Église avec le libéralisme. Les premiers chapitres décrivent l'homme, et la vie d'un catholique intransigeant, marqué par une conversion existentielle à Rome à l'âge de 25 ans. Journaliste-né, L.V. fut le représentant le plus admiré et le plus détesté de l'ultramontanisme, auquel il convertit l'ensemble des prêtres sinon des évêques français. L'œuvre de Veuillot est abondamment citée dans un texte fourmillant de citations éblouissantes. Elle est tout entière prise de parti (plus religieux que politique) pour Dieu, l'Église, le pape, le peuple. Bref, c'est le véritable « parti catholique » que défendit, avec verve et foi, ce « légat laïque du pape infaillible » (Journal des débats) (p. 118).
Au fur et à mesure que P. Pierrard laisse se dérouler sous nos yeux la prose classique du directeur de L'Univers, se précise une question, magistralement ressaisie dans le « témoignage » d'É. Poulat (p. 213-256). Dans les combats fratricides du « catholicisme libéral » (Montalembert, Falloux) et du « catholicisme tout court », se dégage l'enjeu du débat toujours actuel, encore en suspens, de l'Église et du libéralisme. L'affrontement, mené ici par des laïcs plutôt que par des clercs, engage la libertas Ecclesiae et la liberté spirituelle toujours proclamée par l'Église. « La déclaration conciliaire Dignitatis humanae sur la liberté religieuse est même une réaffirmation solennelle » (p. 245) de cette position catholique, défendue parfois sans nuances par Veuillot : « L'État, régulateur des libertés, l'Église l'accepte. L'État, dispensateur des libertés, voilà une sujétion qu'elle n'a toujours pas admise » (p. 245). Pour É. Poulat, « L. Veuillot éclaire Jean-Paul II et sa dernière Encyclique Evangelium vitae (1995) » (p. 244). Les droits de l'Église, désormais revendiqués par Rome au bénéfice de toute personne humaine, priment toujours à ses yeux ceux de l'État.
Dans un autre siècle (pas exagérément lointain), où P. Pierrard nous promène avec l'aisance des connaisseurs, l'œuvre du journaliste « réactionnaire, au sens étymologique du terme (B. Le Roux) » (p. VII), demeure un révélateur de la tâche assignée aujourd'hui au chrétien : « comment se comporter en parfait citoyen dans un monde étranger à sa foi, plutôt que de le déserter ? » (p. 250).


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