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12. LOUIS VEUILLOT suivi de Témoignage d'Emile Poulat

12. LOUIS VEUILLOT suivi de Témoignage d\'Emile Poulat

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Date d'ajout : mercredi 23 décembre 2015

par BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE FRAN�AIS, mai 1999

Nul n'ignore que l'historien Pierre Pierrard n'aime pas les matamores, les forts à bras, les gens bourrés de certitudes, notamment en matière religieuse ; lui-même le confesse dans l'avant-propos de la présente biographie de Louis Veuillot qu'il publie à la demande de la regrettée Monique Cadic et de Jean-Dominique Durand dans la collection « Politiques et chrétiens ». Or Louis Veuillot, rédacteur en chef de L' Univers, durant quarante ans, fut un « catholique absolutiste », dont un député belge, en 1864, dénonçait l'intransigeance et ce qu'il appelait « les méfaits » (p. V). Que l'on se rassure : P. Pierrard ne s'est pas renié en se faisant le biographe de L. Veuillot, dont la stature est telle qu'il est impossible de ne pas la distinguer, et que l'histoire ne peut, sans forfaiture, en ignorer l'importance. L. Veuillot est, comme l'a fort bien approché P. Pierrard, un journaliste « réactionnaire », au sens étymologique du terme : en symbiose permanente avec ses lecteurs, il « réagit » constamment à l'événement avec une promptitude, un allant, un sens de la polémique et du propos qui obligent nécessairement ses adversaires à « réagir » à leur tour. La grandeur de cet homme de plume au service d'une cause, l'Église, tient, comme le voit fort bien P. Pierrard, au fait qu'il est le type même de l'écrivain indépendant, formidablement solitaire. Cette grandeur a fait avancer plus avant dans son intimité son biographe, et nous avec lui. Nous découvrons l'homme, l'écrivain, le journaliste dont la plume est une épée (quelques textes majeurs sont donnés, p. 197-210), et qui ne fut jamais, au sens traditionnel du terme, un homme politique : volontairement, il se tint éloigné des luttes électorales et parlementaires. Il l'a dit et redit, comme il le déclara à Mgr Parisis en 1856 : « C'est le bonheur de ma position : je n'ai point de parti, je ne suis d'aucun parti […]. » Cette déclaration ne doit pas conduire à accuser Veuillot d'indifférentisme. Il n'a jamais été indifférent à la vie ni à l'évolution de la société, de la cité, qu'il a voulu guider et guérir en proposant une politique essentiellement religieuse. Aussi s'est-il posé comme le représentant et le héraut d'un parti qui est infiniment au-dessus des « partis politiques » : « le parti de Dieu, qui est en même temps le parti de l'Église, le parti du pape, et, en définitive, le seul parti du peuple » (p. 63). On saura gré à P. Pierrard d'avoir écrit cette biographie qui contient le beau témoignage d'Émile Poulat : « Louis Veuillot posthume et la querelle de sa postérité » (p. 213-256).


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