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06. L'ÉGLISE CATHOLIQUE EN CHINE AU XXe SIÈCLE

06. L\'ÉGLISE CATHOLIQUE EN CHINE AU XXe SIÈCLE

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Date d'ajout : lundi 07 décembre 2015

par Evelyne CH�REL

REVUE : ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS, 1998, 102-120

Après une introduction consacrée aux évolutions de la politique missionnaire catholique et aux difficultés du travail missionnaire en Chine depuis le dix-septième siècle, il se penche de façon critique sur le contexte et les méthodes d'évangélisation qui y prévalurent au début du vingtième siècle. Le protectorat se révèle ainsi être une arme à double tranchant pour l'Église catholique, car s'il lui accorde, une position d'exception, il lie aussi son évolution à des facteurs de politique internationale. Quant aux méthodes d'évangélisation, outre les données sur leur mode de financement, on retiendra qu'elles sont marquées par un manque de cohésion, provoqué par les multiples nationalités des groupes de missionnaires et une certaine tendance à considérer le territoire de mission comme une chasse gardée. Ces méthodes ne sont pas non plus exemptes d'effets pervers, tels ceux que le système d'instruction en internat produit. En effet, une partie des catéchumènes ainsi regroupés et entretenus aux frais de la mission pendant l'hiver, sont en fait des « chrétiens de millet » ou « de riz », attirés par les avantages matériels du système.
Quelles sont les logiques qui amènent Rome à adopter une nouvelle politique missionnaire, basée sur le développement d'un clergé indigène ? Quels sont les freins ou obstacles à la mise en pratique de cette politique en Chine ? Faisant appel aux archives ecclésiastiques, et à des lettres de missionnaires, C. S. nous fait suivre les rouages de l'Église catholique et les différentes tendances qui s'y opposent. Ayant vainement tenté au cours du XIXe siècle d'amener les différents groupes missionnaires à travailler ensemble, le Vatican se fait plus pressant car il juge que les résultats du travail missionnaire en Chine sont insuffisants. Il avance prudemment vers la création d'une délégation apostolique, afin de ménager le protectorat français. Il rappelle plusieurs fois la nécessité d'indigéniser le clergé mais se heurte à un mélange d'obstacles politico-religieux, et notamment aux forces de rejet ou d'inertie des missionnaires, En effet, aux missionnaires partisans de l'indigénisation des acteurs institutionnels s'opposent les partisans de l'attentisme, plus ou moins convaincus de l'incapacité des Chinois à exercer des responsabilités cléricales, et refusant de se retrouver placés sous l'autorité d'un cadre ecclésiastique chinois.
Rome donne une impulsion à la réalisation de sa politique missionnaire en nommant son premier délégué apostolique en Chine en 1922, Cette décision sera suivie de l'organisation du synode de Shanghai en 1924, lequel réaffirme notamment que l'objectif de toute mission est de préparer une Église formée d'un clergé indigène. Toutefois, la mise en place d'un épiscopat autochtone est retardée par les délicates négociations avec les responsables des territoires ecclésiastiques déjà existants, auxquels il est demandé d'en concéder une partie. Mais la situation politique chinoise accélère le processus et les premières 'consécrations épiscopales ont lieu à Rome en 1926. Cependant, dans les années 1930, l'indigénisation du clergé ralentit, devant l'opposition locale des organisations missionnaires, et la ligne adoptée par le nouveau délégué apostolique. À la même époque, les acteurs ecclésiastiques se divisent sur le comportement à adopter face à l'invasion japonaise en Chine.
La dernière partie du livre présente les grandes phases de persécution du gouvernement communiste à l'encontre de l'Église catholique, ainsi que la mise en place de l'Association patriotique des catholiques chinois et les hésitations de Rome sur l'attitude à adopter face aux élections d'évêques qu'elle organise. Enfin, elle tente d'évaluer la situation actuelle des catholiques en Chine.
Si la brièveté de cette dernière partie laisse quelque peu le lecteur sur sa faim, dans les pages précédentes, C. S. fait preuve du souci constant de replacer l'évolution de l'Église catholique en Chine à la fois dans les contextes chinois, international et catholique. Ceci lui permet de mettre en évidence le jeu des relations entre les logiques propres à l'Église catholique et les logiques des politiques nationales ou internationales.


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