Editions BEAUCHESNE

0.00 €

TH n°106 LE VERBE ET LA VOIX. LA MANIFESTATION VOCALE DANS LE CULTE EN FRANCE AU 17ÈME SIÈCLE

TH n°106 LE VERBE ET LA VOIX. LA MANIFESTATION VOCALE DANS LE CULTE EN FRANCE AU 17ÈME SIÈCLE

Ajouter au panier

Date d'ajout : lundi 02 novembre 2015

par A. DARTIGUES

REVUE : BULLETIN DE LITTÉRATURE ECCLÉSIASTIQUE, août 2000

Repris de la thèse de l'auteur, qui enseigne la théologie des sacrements et la liturgie à l'Institut catholique de Paris, cet ouvrage se propose d'analyser le rôle dévolu à la voix dans l'expression religieuse chrétienne : "Nous faisons l'hypothèse que la voix, comme support de communication de la Parole dans l'exercice du culte chrétien, n'est pas seulement l'instrument de transmission d'un discours, ou la coloration d'une pensée, mais donne, dans son jeu avec le langage, de prendre part à une expérience dans le présent […]" (p. 4).
Que la voix ait une valeur expressive spécifique, l'auteur en trouve la formulation dans l'ample documentation du XVIIe siècle qu'elle met au jour et interprète : catéchismes et livres d'instruction chrétienne, textes relatifs à l'Office divin, à l'oraison mentale, au chant et à la musique liturgiques. Ce siècle augustinien est en effet très sensible à la vie intérieure et au danger de superficialité que fait courir un rôle excessif donné aux formes extérieures de la piété. Néanmoins celles-ci sont inévitables et il faut donc en préciser les justifications et les règles d'usage. L'occasion est ainsi donnée de présenter des ouvrages souvent oubliés, comme le Traité de l'office divin de Louis Thomassin, les traités sur la prière de Pierre Nicole
et de J.-L. Duguet, les débats sur le rôle de la parole et du silence dans la vie mystique à propos de l'œuvre de Mme Guyon et autour de la querelle du quiétisme ; on notera même la place significative faite aux "gémissements" qui, selon la rhétorique de l'époque, traduisent, corporellement des états du cœur inaccessibles à la verbalisation. Enfin sont présentées d'importantes études sur le chant et la musique liturgiques, comme celles de Le Cerf de la Viéville sur l'impression musicale, de G.-G. Nivers et de dom Pierre-Benoît de Jumilhac sur le chant grégorien et les compositions nouvelles.
La relecture et l'analyse minutieuse de ces documents ont certes un intérêt historique, mais elles sont surtout attentives à la réflexion anthropologique et théologique qui les accompagne et qui mérite d'être reprise et poursuivie aujourd'hui dans ce que l'auteur appelle une "théologalité de la voix", c'est-à-dire une mise en valeur de la voix comme medium irremplaçable des vérités de la foi entendues et proclamées. La voix est le symbole majeur de la place qu'occupent le corps et les sensibilia dans une expressivité religieuse marquée en son centre par l'Incarnation : "Le rôle de la voix est incomparable. Elle permet à chaque personne singulière de communiquer à soi-même et à d'autres non seulement les "idées de l'intelligence", comme un raisonnement mathématique ou une loi scientifique, mais aussi les idées qui sont "en transparence derrière le sensible" (p. 461).


Donnez votre avis Retour
RECHERCHER DANS LE CATALOGUE BEAUCHESNE

aide


DICTIONNAIRE DE SPIRITUALITÉ
ÉDITION RELIÉE
DS

LE COMPLÉMENT PAPIER INDISPENSABLE DE :

DS
ÉDITION EN LIGNE




EN PRÉPARATION
LA RÉVOLUTION DE L’ÉCRIT. EFFETS ESTHÉTIQUES ET CULTURELS

FOLIES ET RIEN QUE FOLIES

Fascicule I
dans la même collection
Fascicule II Fascicule III Fascicule IVa Fascicule IVb

PENSÉE SYMPHONIQUE

LE POUVOIR AU FÉMININ

JEAN BAUDOIN (CA. 1584-1650) Le moraliste et l’expression emblématique

Écrits sur la religion


L'Education Musicale


SYNTHÈSE DOGMATIQUE

Partager et Faire savoir
Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google Buzz Partager sur Digg