Editions BEAUCHESNE

39.00 €

BB n°40 COUTUMES ET DROIT HERALDIQUES DE L'EGLISE précédé de L'Eglise en armes

BB n°40 COUTUMES ET DROIT HERALDIQUES DE L\'EGLISE précédé de L\'Eglise en armes

Ajouter au panier

Date d'ajout : lundi 18 mars 2013

par Yves CHIRON

REVUE : PRÉSENT 2 mars 2013


L'héraldique ecclésiastique

Mgr Bruno-Bernard Heim (1911-1947), prélat suisse qui a fait carrière dans la diplomatie pontificale, fut un éminent spécialiste du blason ecclésiastique. En 1947, il avait soutenu à Rome une thèse de droit canon consacrée aux coutumes héraldiques dans l'Église catholique. Eu 1958, il sera chargé de concevoir les armes pontificales de Jean XXIII.
De sa thèse, il avait tiré, en allemand, un ouvrage devenu un classique : Wappebrauch und Wappenrecht in der Kirche (1948), traduit en français dès l'année suivante sous le titre : Coutumes et droit hraldiques de l'ÉgIise (Beauchesne, 1949). En 1978, il avait publié en anglais un autre vaste ouvrage de synthèse : Heraldry in the Catholic Church. Its Origin, Customs and Laws (2e éd. révisée et augmentée en 1981). Ce second livre n'a pas été traduit en français, mais il l'a été en italien, à l'initiative du Vatican : L’Araldica nella Chiesa cattolica. Origini, usi, legislazione (Libreria Editrice Vaticana, 2000). Le premier magnus opus de Mgr Heim est réédité, précédé d'une très longue présentation, « L'Église en armes », par Édouard Bouyé, archiviste paléographe et directeur des archives départementales du Cantal.
Si les sceaux sont attestés dans l'Église depuis le VIe siècle, le blasou – « portrait moral et marque personnelle » écrit Mgr Heim – est beaucoup plus tardif. « L'usage des armoiries ne s'est répandu vraiment dans l'Église que vers le milieu du XlIIe siècle, c'est-à-dire plus de cent ans après son début dans la chevalerie.
Papes, cardinaux, évêques, abbés et abbesses et jusqu aux prélats et chanoines ont porté et peuvent porter des armoiries ; soit issues de leurs armoiries familiales, soit créées à leur intention. Longtemps, la coutume a été respectée. Rares étaient les prélats qui s'y refusaient. Mgr Heim cite l'opposition, isolée, de saint Charles Borromée, au XVIe siècle : « comme archevêque et cardinal, il n'a jamais porté ses armoiries familiales et il ne voulait les voir en aucun endroit de son diocèse ».

Édouard Bouyé, dans la présentation citée, estime qu'il y a aujourd'hui en France un « renouveau de l'héraldique abbatiale et épiscopale ». Dans les années 1970 et 1980, nombre d'évêques français se sont contentés de choisir une devise et n'ont pas voulu choisir d'armoiries (ainsi a fait le cardinal Lustiger). Ces dernières années la signification symbolique des armoiries est davantage perçue. C'est l'évêque de Dijon. Mgr Minnerath, qui a suggéré aux éditions Beauchesne de rééditer l'ou'vrage classique de Mgr Heim

Devise et blason

Le cardinal Lustiger, et d'autres évêques de cette époque, croyaient qu'une devise (des mots) était plus importante et significative qu'un blason (des signes symboliques).
Mgr Heim soulignait au contraire: « C'est une coutume très répandue, en particulier parmi les prélats, de mettre une devise sous le blason. Les profanes en héraldique croient souvent, à tort, que la devise est indispensable ; elle est une addition qui n'appartient pas proprement au blason lui-même. La devise exprime en raccourci un idéal, un programme de vie, et plus explicitement que le blason, elle manifeste l'esprit de celui qui l'a choisie. Elle n'est donc quand même pas tout à fait sans lien avec le blason qui, lui aussi révèle un peu du caractère et de la personnalité de son porteur. »
Ce qui distinguera les armes des uns et des autres sera d'abord le timbre, l'ornement extérieur qui indique la place dans la hiérarchie ecclésiastique (la tiare pour les papes depuis Jean XXII au XIVe siècle, le chapeau cardinalice et le pallium pour les cardinaux, la crosse abbatiale pour les abbesses, etc.). L’écu, lui, contient des éléments symboliques qui rappellent l'origine géographique du titulaire ou un saint patron ou une sorte de programme pastoral ou spirituel.
Mgr Heim faisait preuve d'une grande érudition, tou jours très claire, mais il se faisait volontiers prescriptif, n'hésitant pas à signaler ce qu'avaient d'incongru ou de contraire à la tradition certaines armoiries épiscopales (cf. p. 155).


Donnez votre avis Retour
RECHERCHER DANS LE CATALOGUE BEAUCHESNE

aide


DICTIONNAIRE DE SPIRITUALITÉ
ÉDITION RELIÉE
DS

LE COMPLÉMENT PAPIER INDISPENSABLE DE :

DS
ÉDITION EN LIGNE




EN PRÉPARATION
LA RÉVOLUTION DE L’ÉCRIT. EFFETS ESTHÉTIQUES ET CULTURELS

FOLIES ET RIEN QUE FOLIES

Fascicule I
dans la même collection
Fascicule II Fascicule III Fascicule IVa Fascicule IVb

PENSÉE SYMPHONIQUE

LE POUVOIR AU FÉMININ

JEAN BAUDOIN (CA. 1584-1650) Le moraliste et l’expression emblématique

Écrits sur la religion


L'Education Musicale


SYNTHÈSE DOGMATIQUE

Partager et Faire savoir
Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google Buzz Partager sur Digg