CAHIERS BERNARD LAZARE, janvier 2012

Cet ouvrage tente une synthèse des différents domaines où s'est dévelloppée Simone Weil : philosophie, enseignement, militantisme politique et syndical, et surtout écriture. Ces engagements multiples expliquent ce que Daniel Linderberg résume dans Simone Weil telle que je l'imagine, à savoir qu'elle a « la particularité d'avoir des admirateurs inconditionnels dans les clans que rien ne réunit par ailleurs, libertaires, traditionalistes, chrétiens progressistes ou non, ou simplement humanistes… Elle a aussi ses détracteurs acharnés… Certains milieux juifs… l'accusent de « haine de soi », de trahisons… » Il est évident que les écrits liés au judaïsme sous quelque forme que ce soit sont très limités, avec « un gène anti-judaïque très actif qui remonte à Voltaire », surtout si on les compare à la « gestuelle mystique » ou même à l'empreinte d'une pensée que nous appellerions aujourd'hui « catho-laïque »… pour laquelle n'est pas vraiment français ce qui ne ressort pas de la civilisation gréco-chrétienne. »
Reste une vie riche - bien que brève : un peu plus de 34 années – de militantisme variant avec les choix idéologiques : « philosophe-militante, guerre d'Espagne, mal de l'Occident » L'auteur ne peut s'empêcher de poser la question: « Dit-elle vrai ou non ? » et de conclure que « tous les livres qui s'écrivent sur elle n'ont pas d'autre but… » que de tenter d'y répondre.