REVUE : L’HOMME NOUVEAU 14 juillet 2012


Les « ephemera » sont des imprimés, de peu de pages ou constitués d'une seule feuille volante, qui, généralement, n'ont pas de nom d'auteur, souvent aussi pas de nom d'éditeur ni de date de publication. La plupart du temps, ils n'ont pas été soumis au dépôt légal. Dans le domaine de l'édition catholique, Ils sont très divers : images pieuses, prières, faire-part de baptême, de décès, de première communion, d'ordination, de profession religieuse, notice nécrologique, tracts, affiches, « papillons », etc. Sous la direction de Philippe Martin, professeur à l'université de Lyon-2, historiens, bibliothécaires, archivistes et collectionneurs ont confronté leurs connaissances et leurs expériences. Les ephemera catholiques sont à la fois très répandus et, jusqu'à présent, peu étudiés. Les études rassemblées dans ce volume portent sur diverses époques. Philippe Martin signale qu'avant même la fameuse Bible éditée par Gutenberg à Mayence, les premiers textes imprimés furent des ephemera puisqu'il s'agissait de lettres d'indulgences. L'âge d'or de ce type d'imprimés fut les années 1910-1940 qui correspondent aussi à l'âge d'or de la presse catholique ( en 1936, il y avait 62 quotidiens catholiques en France et plus de 200 hebdomadaires ! ). Les ephemera sont, pour l'Histoire, des sources précieuses et inattendues. On le voit à travers diverses communications consacrées aux récits de conversion de Juifs à Metz au xviie siècle, au célèbre collège nancéen de La Malgrange ou aux Visitandines.