REVUE : RECHERCHES DE SCIENCE RELIGIEUSE, N° 100, juillet-septembre 2012.


TEXTE :
L’archevêque de Dijon Roland MINNERATH propose, dans son ouvrage Fidèle à l’avenir. À l’écoute du Cardinal Congar, une réédition, sous le titre « La primauté du pape aux deux conciles du Vatican », de son livre bien connu « Le pape, évêque universel ou premier des évêques ? », qu’il fait précéder de quatre
articles importants (dont deux constituent des interventions à des colloques sur la primauté). On se souvient que l’auteur montre ce qu’il y avait déjà, dans Pastor Aeternus, d’anticipation de la collégialité telle qu’énoncée dans LG. En cela, il souligne la dimension de continuité d’un concile à l’autre ; il aide à comprendre en quoi, comme l’avait montré en son temps J. Ratzinger, la collégialité de Vatican II est envisagée d’un point de vue universel, et non à partir des Églises locales. Sur la forme, on pourra regretter la disparition de l’alternative posée par le titre de la première édition, peut-être simplificatrice mais non sans vertus pédagogiques : quoi qu’il en soit de l’« école romaine », Vatican I n’a pas fait du pape un « évêque universel ».
Deux paragraphes sur l’absence d’articulation, à Vatican II, entre la fonction de pontife suprême et celle d’évêque de Rome sont remplacés par une demi-phrase. Que les difficiles questions, traitées ici avec finesse et préoccupations oecuméniques, n’aillent pas de soi, on le constate dès la présentation, en mesurant la différence de traduction du principatus du De ecclesiae catholicae unitate IV par
rapport à celle de Sources chrétiennes…