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BB n°47 LE RÉGIME CONCORDATAIRE FRANÇAIS. La collaboration des Églises et de l’État (1802-1905)

BB n°47 LE RÉGIME CONCORDATAIRE FRANÇAIS. La collaboration des Églises et de l’État (1802-1905)

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Date d'ajout : lundi 19 septembre 2011

par Philippe de Beauvill�

RELIGION & HISTOIRE n° 39 juillet août 2011

À la convention signée avec Rome en 1801, Bonaparte ajouta unilatéralement les articles organiques régissant les cultes catholique, luthérien et réformé (et, plus tard, un règlement pour les juifs). Il visait dès le début la concorde et la tutelle. Cette concorde réalisée entre l'État et les principaux cultes des Français justifie le nom de « concordat » ) qu'on donna au texte de 1813. Plusieurs fois menacé, ce cadre perdura néanmoins et permit effectivement aux Français de se réconcilier et aux principaux cultes de se réorganiser. La reconstruction concordataire de l’Église, par exemple, est achevée sous la monarchie de Juillet. Mais les différents régimes ont tous appliqué le concordat de manière utilitariste, en fonction et de leurs intérêts propres et de la paix sociale. Cette sorte de mise sous tutelle s'opposa à "esprit de conquête de la nouvelle société par les Églises, notamment par l’Église catholique. Un Lamennais ne s'y trompa pas, qui, dès l'Empire, réclama la séparation. Certes, il ne fut pas suivi sur ce point et fut même combattu par les évêques et le pape, mais on lui doit le triomphe de l'ultramontanisme. Cet appel à l'autorité jugée supérieure du pape de Rome modifia fondamentalement l'Église de France et eut deux conséquences majeures. D'abord, il fit dépendre cette dernière d'une papauté en passe de devenir toute-puissante au moment même où elle gagnait une liberté d'action inégalée dans l'histoire nationale; ensuite, il lui valut des oppositions radicales non seulement de la part des gallicans, tant d’Église que d’État, mais aussi des tenants de la Révolution française, surtout quand, avec le Syllabus de 1864, le pape devint l'emblème de la contre-révolution. Le concordat n'y résista pas. La République, en dépit du Ralliement, d'ailleurs contrarié par l'affaire Dreyfus, laïcisa l'État et la société.
Les élections de 1902 sonnèrent le glas d'une époque et conduisirent à la séparation, qui était déjà un peu partout dans les esprits bien avant la loi de 1905. À l'aube du XXe siècle, la religion n'était-elle pas reléguée à la sphère du privé ? L’État avait-il encore besoin d'elle pour encadrer les choix politiques de fidèles largement émancipés des Églises?
Ce sont cette élaboration du régime concordataire, son application et ses évolutions que l'auteur retrace en cinq grandes périodes: 1801-1815; 1815-1848; 1848-1876; 1876-1902; 1902-1905. Au-delà de la clarté pédagogique de l'exposé, qui ravit l'amateur d'histoire, les annexes, cartes et encadrés autant que les bibliographies très à jour font de ce livre une mine pour le chercheur. Intérêt supplémentaire, assez rare pour être souligné: l'auteur ne se contente de l'étude ni du seul catholicisme, ni du seul hexagone français.


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