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BAP n°62 FICHTE ET LA FRANCE. Tome I Fichte et la philosophie française : nouvelles approches

BAP n°62 FICHTE ET LA FRANCE. Tome I Fichte et la philosophie française : nouvelles approches

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Date d'ajout : mardi 22 décembre 2015

par Jean-Marc VAYSSE

REVUE : REVUE PHILOSOPHIQUE, 2, 1998

Après la caricature voici venu le temps de la confrontation. Si l'histoire de la réception de Fichte en France s'est longtemps ramenée à la reprise d'une mésinterprétation imposée par ses adversaires allemands et importée par Degérando et V. Cousin, il est à présent possible de mettre en dialogue ce penseur majeur de l'idéalisme allemand avec les divers courants de la tradition française.
R. Lauth confronte ainsi la conception cartésienne et fichtéenne de la fondation du savoir, développant l'idée d'une compréhension prospective du cartésianisme : le cogito doit se comprendre comme une Tathandlung et Descartes est bien le fondateur de la philosophie transcendantale, rompant avec l'ontologie au profit d'une théorie de la fondation de la connaissance. Confrontant Rousseau et Fichte, A. Philonenko montre comment on passe d'un idéalisme à un réalisme politique, de sorte que ce soit le dernier Fichte qui ait, avec le plus de vigueur, repoussé Rousseau dans les sentiers de l'utopie, payant par là le prix du rejet de son rousseauisme initial. Examinant le rapport de Fichte à la Révolution française, B. Bourgeois souligne le caractère très contrasté du traitement fichtéen de cette question, allant de la défense inconditionnelle à la relativisation historique, selon un itinéraire où la philosophie morale devient philosophie religieuse. I. Radrizzani propose une lecture de Maine de Biran comme un « Fichte français » : de même que Fichte rejette le dogmatisme, Biran récuse l'idéologie objective qui s'en tient à une analyse des idées, et sa philosophie, qui fait du moi un principe, peut être qualifiée de transcendantale. A. Perrinjaquet étudie la théorie de la propriété chez Fichte et Proudhon et en conclut que, dans les deux cas, la propriété des instruments de production ne peut revenir qu'à la société, alors que l'usufruit de ces instruments doit être accordé aux individus, la différence tenant à la méfiance de Proudhon à l'égard de l'État. X. Tillette fait porter son enquête sur Lequier lecteur de Fichte et montre comment les deux penseurs se retrouvent autour de la question de la liberté. J.-L: Vieillard-Baron analyse l'influence de Fichte sur Bergson et T. Rockmore propose un parallèle avec Sartre. L'étude de la dimension phénoménologique de l'idéalisme fichtéen est reprise par H. G. von Manz, qui propose une confrontation avec Levinas autour de la question de l'éthique du sujet.
Il ressort de cette série d'études, qui devrait être suivie de deux autres volumes, l'un concernant l'image de la France chez Fichte et l'autre l'image de Fichte dans la philosophie et la littérature françaises, que la confrontation ainsi engagée s'avère être particulièrement féconde, renouvelant les perspectives de lecture tant du philosophe allemand que de la tradition française.


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