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BAP n°64 PIERRE CHANUT AMI DE DESCARTES. Un diplomate philosophe

BAP n°64 PIERRE CHANUT AMI DE DESCARTES. Un diplomate philosophe

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Date d'ajout : mercredi 23 décembre 2015

par Pierre GIRE

REVUE : ESPRIT ET VIE, février 2000

J.-F. de Raymond dont on sait l'intérêt pour la haute figure de Christine de Suède, brosse le portrait, dans ce beau volume, de P. Chanut, illustre diplomate du XVIIe siècle.
P Chanut dont l' histoire nous a légué des Mémoires et des Correspondances diplomatiques, est un auvergnat né en février 1601, trésorier de France, engagé très tôt, après de brillantes études dans les Collèges de jésuites au sein des hautes fonctions de l'État. Rompu, par le travail familial, aux relations commerciales avec l'Étranger, il est un voyageur européen, capable de s'exprimer en plusieurs langues. Curieux de tout, il fréquente les milieux intellectuels parisiens (les cercles du P. Mersenne) où il rencontre Descartes. Remarqué par Mazarin, il est envoyé en ambassade à la Cour de Christine de Suède dont il accompagne la formation politique, intellectuelle et spirituelle. A Stockholm, P. Chanut révèle ses qualités de grand serviteur de la France qui souhaite renforcer son alliance avec la Suède. Il développe une véritable diplomatie culturelle, participant très largement à l'ouverture européenne de la Cour de Suède. A distance des intrigues et des factions, il travaille tout autant au rayonnement de la culture française qu'à l'expansion de la Foi catholique.
Appréciant les conversations philosophiques de Christine de Suède, il invite à la Cour Descartes lui-même qui devient le Maître en philosophie de la reine jusqu'à la mort prématurée du philosophe victime de la rigueur du climat et de son excès de zèle. Après la mort de Descartes à Stockholm, P. Chanut est nommé ambassadeur de France en Hollande. La reine Christine quitte le pouvoir en Suède et cherche à s'établir dans le Sud de l'Europe. P. Chanut, qui fut son confident, ne parvient pas à la dissuader. La pénible épreuve de Fontainebleau les réunit une dernière fois. P. Chanut doit exprimer à la reine sans trône le mécontentement de la France dans une affaire de crime. Après ce malheureux événement, l'illustre diplomate se retire dans l'une de ses propriétés, non loin de Paris, à Livry où il meurt en juillet 1662.
P. Chanut est un homme de culture. Partisan de la contre-Réforme, soucieux de sagesse pratique, il cherche à consolider la paix et à construire une Europe chrétienne. Véritable promoteur de la pensée cartésienne tant auprès de Christine de Suède que dans ses correspondances avec les sociétés savantes, il voit dans la science la possibilité d'un service de Dieu. Grand commis de l'État dont il veut servir le rayonnement à l'Étranger (cf. La Compagnie des Iles), il n'en est pas moins ouvert aux questions scientifiques de son temps et aux développement des Lettres. Ce diplomate est exemplaire par sa philosophie de l'action qui inspire totalement son difficile travail de négociateur.
J.-F. de Raymond ajoute à ce portrait des annexes et une bibliographie. C'est là un beau livre qui doit intéresser les historiens du XVIIe siècle préoccupés par les relations entre la France et la Suède, et les lecteurs de Descartes.


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