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BAP n°64 PIERRE CHANUT AMI DE DESCARTES. Un diplomate philosophe

BAP n°64 PIERRE CHANUT AMI DE DESCARTES. Un diplomate philosophe

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Date d'ajout : mercredi 23 décembre 2015

par BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE FRAN�AIS, mars 2000

Le 9 septembre 1645, Pierre Chanut était nommé ambassadeur à Stockholm. Certes, sa charge de trésorier en la généralité de Riom ne semblait pas l'avoir préparé à la carrière diplomatique. Mais il avait dans son corps d'origine une solide réputation de serviteur de l'État. C'était un homme profondément croyant, un esprit réfléchi et méthodique. Le jour de ses trente ans, il avait rédigé un « mémorial », texte rapportant son expérience spirituelle et sociale, mais constituant surtout un acte d'engagement de sa vie, un « contrat qu'il fit avec lui-même ». Sa morale, loin d'être « par provision », selon l'expression de Descartes, correspondait à des résolutions définitives. Descartes n'en écrit pas moins à Chanut : « Dès la première heure que j'ai eu l'honneur de vous voir, j'ai été entièrement à vous ». Évidente apparaît la parenté entre l'attitude dont Chanut a noté le principe dans son mémorial en 1631 et les dispositions attestées par Descartes : chez l'un la décision de conduire sa vie suivant ses propres principes, chez l'autre la volonté de chercher lui-même la vérité, chez tous deux des accents augustiniens. À Stockholm, Chanut comprend que le rayonnement de la culture française renforcera la politique de Mazarin. Il peut être, à bon droit, « considéré comme un parfait représentant de la diplomatie de l'esprit […] comme le premier ambassadeur à exercer ce que nous appelons aujourd'hui la diplomatie culturelle ». « Chanut est conscient de l'importance des idées, de la création intellectuelle, scientifique et artistique dans la présentation et le rayonnement de son pays. L'originalité de son action en ce domaine tient à l'osmose qu'il réalise entre ces sphères culturelles, suivant leur propre logique, qui ne se réduit pas à un rôle instrumental, et l'action politique. » La reine Christine devient son interlocuteur principal et bientôt coutumier. Le lecteur appréciera notamment un très intéressant portrait de la reine, avec, en marge, des annotations dues à Christine elle-même. Ce livre, très bien documenté -l'auteur a utilisé notamment des archives suédoises - et remarquablement bien écrit, conduit le lecteur à partager, concernant Chanut, les sentiments de ses contemporains « un des plus grands politiques et des plus honnêtes hommes de notre siècle » (Brienne fils), « un véritable philosophe chrétien » (de Linage de Vauciennes). L'ouvrage est très dense : il ne pouvait évoquer que brièvement les relations de Chanut avec un autre de ses amis : le surintendant Fouquet. Un seul reproche : l'usage du terme « fonctionnaire » est un anachronisme ; il aurait fallu parler d' « officiers royaux ».


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