Editions BEAUCHESNE

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12- MADAME GUYON (1648-1717), UN NOUVEAU VISAGE

12- MADAME GUYON (1648-1717), UN NOUVEAU VISAGE

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Date d'ajout : mardi 11 avril 2017

par Gwendoline JARCZYK

LA CROIX, octobre 1989

Jeanne-Marie de La Motte, alias Mme Guyon du Chesnoy, est restée dans l'histoire comme cette mystique contestée, dont le nom est attaché au mouvement dit « quiétiste ». D'une puissante originalité, cette femme de haut rang, veuve avec trois enfants, écrivain considérable, fut très vite emportée dans les remous de controverses ecclésiastiques qui, de condamnation en bannissement, firent d'elle une errante, de Besançon à Turin, de Genève à Paris et de Saint-Cyr à Blois, en passant par… la Bastille, où la elle fut emprisonnée cinq ans pour le des délits imaginaires.
Un dossier mal classé. Une théologienne de Lyon, Marie-Louise Gondal, ose le rouvrir et restitue à cette figure la pleine grandeur qui est la sienne. Fénelon eut-il raison de s'opposer au puissant Bossuet et de refuser de condamner cette mystique, contre le vœu de Mme de Maintenon, amie d'abord, puis adversaire impitoyable ? Un retour critique au texte, la prise en compte de manuscrits inédits, une parfaite connaissance du milieu. Passion ? Les mots sont là : rumeur, préjugés, bataille, séisme, drame, procès, scandale, tragédie, ostracisme, ragots… Une certaine dramatisation dans l'abord de « l'énigme guyonienne ».
Pour un « renouvellement du regard ». Voyage régressif, d'abord, à travers trois siècles de jugements péremptoires. Remonter le temps pour entendre « d'où vient sa voix et, pourquoi elle parle encore à ceux qui sont libres de préjugés hérités ». Cette « marche à rebours à partir des résonances actuelles de sa voix » mène alors « jusqu'aux moments et gestes décisifs de son destin ». La « voix d'une femme » vient à nous du sein de ce « procès de vérité » qui voulut juger de tout ce qui est objectif - dépôt de la foi, œuvre - à partir de l'authenticité subjective. Enfin, après Michel de Certeau et Julia Kristeva, Marie-Louise Gondal analyse la « question fondamentale que pose Mme Guyon : celle du corps ». « Corps parlant », « temps de l'énonciation », expression paradoxale d'un « non-agir radical ». En bref, un « destin mystique » qui met en cause notre valorisation de l'action; plus utile que jamais, par conséquent : Mme Guyon ne pourrait-elle retrouver « faveur aujourd'hui » ?


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