Editions BEAUCHESNE

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12- MADAME GUYON (1648-1717), UN NOUVEAU VISAGE

12- MADAME GUYON (1648-1717), UN NOUVEAU VISAGE

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Date d'ajout : mardi 11 avril 2017

par Jacques MA�TRE

ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES DES RELIGIONS, 1989,2

Jeanne-Marie Bouvier de la Mothe-Guyon, usuellement désignée comme « Mme Guyon », va-t-elle s'évader du purgatoire trois siècles après son internement au couvent de la Visitation de la rue Saint-Antoine à Paris (1688) ? Sous les feux croisés de Bossuet et de Voltaire, sa notoriété véhicula longtemps une image caricaturale, quasiment officielle, toujours recopiée et jamais réexaminée de première main. Comme le remarque M.-L.G., en 1908-1910, Henri Delacroix et Henri Brémond rouvrent le dossier, dans une conjoncture de recherche où « Mme Guyon redevient audible », en dépit de l'acharnement manifesté contre elle par des auteurs ecclésiastiques tels que Auguste Poulain, S.J., et Pierre Pourrat, prêtre de Saint-Sulpice. Non seulement il ne sera plus possible de refermer ce dossier, sur lequel ont travaillé des auteurs aussi pénétrants que Jean Baruzi et Jean Orcibal, mais une biographie de haute tenue, à grand tirage lui a été consacrée par Françoise Mallet-Joris en 1978 et a trouvé un immense public de langue française.
M.-L.G. a soutenu dès 1985 à la Faculté de Théologie de Lyon une thèse de doctorat érudite et importante intitulée L'Acte mystique. Témoignage spirituel de madame Guyon (1648-1717). Elle nous donne aujourd'hui un livre qui devrait faire date dans le débat, et elle en définit elle-même la visée d'une façon excellente : « j’ai voulu reconsidérer ce nœud : découvrir comment s'est imposée à nous une image défavorable, risible, triviale même, de Mme Guyon. J’ai cherché d'où venait sa voix et pourquoi elle parle encore à ceux qui sont libres de préjugés hérités. J'ai cherché à comprendre l'enjeu de son combat, car elle fut une combattante, un « lion mort », comme elle se nommait elle-même : mort peut-être, mais lion tout de même. J’ai longuement écouté la plainte et la jouissance qui surgissaient en son corps » (p. 6).
Malgré ses dénotations clairement théologiques, la perspective tracée par l'auteur trouve son épistémologie de base dans la prise en compte de la modernité, car le discours de Jeanne Guyon résonne d'une façon nouvelle dans notre culture sécularisée. « Philosophes de l'histoire ou psychanalystes perçoivent le discours mystique comme le masque d'un non-dit plutôt que comme l'expression d'un caché. Une articulation du corps à la parole est rompue. Il fallait retrouver ce lien. Il me semble que le compagnonnage avec Mme Guyon permet de le ressaisir. (…) Le sujet parlant qui habite nos paroles humaines et les excède ne donne pas seulement consistance au corps propre, il construit un corps social, espérance d ‘un monde qui ne boucle pas sur lui-même » (p. 278).


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