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3- FILLES DE JUSTICE. Du Bon Pasteur à l’Éducation surveillée (XIXe-XXe siècle)

3- FILLES DE JUSTICE. Du Bon Pasteur à l’Éducation surveillée (XIXe-XXe siècle)

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Date d'ajout : samedi 08 janvier 2011

par Gabrielle Cadier-Rey

Que faire des filles rebelles (à l’autorité paternelle), des filles en danger, retirées à leur famille, de pauvres orphelines, de mineures prostituées ou de jeunes filles condamnées par la Justice ? Les enfermer dans un couvent, au moins jusqu’à leur majorité. Quelquefois, sous des noms variés, « Madeleine », « Marguerite », elles y restaient à vie. Les deux auteurs, une historienne et une éducatrice spécialisée, leur donnent ce nom générique de « Filles de Justice » puisque, qu’elles aient été coupables ou victimes, l’opprobre pesait sur elles et elles étaient enfermées ensemble. Des congrégations se sont spécialisées dans ce sauvetage des « filles perdues ». Le Bon-Pasteur, dès 1839, est la plus connue. A la fin du XIXe siècle, cette Congrégation dont la maison-mère est à Angers, gère trente-quatre couvents en France et a essaimé aux colonies et dans de nombreux pays européens ou américains. Les deux auteurs s’attachent à relater l’histoire d’une des plus connues de ces maisons, celle de Bourges qui, de 1839 à 1968, a accueilli des jeunes filles qui lui étaient confiées par l’État (depuis la loi de 1850) pour y être rééduquées. La loi de 1945 qui détache les mineurs de la pénitentiaire et crée l’Éducation surveillée, change peu de choses en ce domaine : le Bon-Pasteur, habilement, renégocie ses habilitations. Les sœurs recevaient de l’État un prix de journée, ce qui était pour elles une appréciable source de revenus. En 1966, les sœurs vendent le Bon-Pasteur de Bourges. Le Ministère de la Justice l’achète. Les jeunes filles passent d’une gestion religieuse à des orientations laïques, d’un régime de clôture autarcique derrière de hauts murs, à une ouverture, notamment professionnelle, sur la ville. L’ancien Bon-Pasteur de Bourges devient, pour cinq ans, avec sa nouvelle directrice laïque, un Centre de recherche expérimental pour l’Éducation surveillée (laquelle prend, en 1991, le nom de Protection Judiciaire de la Jeunesse). À partir de 1973, la mixité s’installe progressivement. La dernière partie de l’ouvrage s’intitule « tranches de vie » et regroupe des témoignages d’anciennes pensionnaires ou d’éducatrices, dont Claire Dumas.
La diversité des sources ayant servi à écrire cette histoire, la familiarité des deux auteurs avec les problèmes de la rééducation, rendent ce livre passionnant, surtout à un moment où la politique à l’égard des mineurs délinquants s’est durcie et que la PJJ est restructurée, le pénal risquant de l’emporter sur la mission éducative.

Gabrielle Cadier-Rey


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