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TH n°113 LE PÉCHÉ DIT ORIGINEL

TH n°113 LE PÉCHÉ DIT ORIGINEL

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Date d'ajout : samedi 17 octobre 2015

par Marcel NEUSCH

REVUE : LA CROIX, février 2001

On ne se débarrasse pas si aisément du péché originel. Chassez-le, il revient au galop. Le concile Vatican II en a fait l'expérience. Rejetant les textes préparatoires consacrés au péché originel, et qui lui avaient fait la place belle, il crut suffisant de l'évoquer en parlant des hommes « tombés en Adam », un clin d'œil qui ne devait pas satisfaire tout le monde.
Dès 1966, un an à peine après la clôture du Concile, Paul VI crut bon de le remettre sur le métier. Il réunit un colloque auquel il fixa l'ordre du jour suivant : « Le péché originel devant la science et la pensée contemporaine ». Il n'en sortit rien de neuf.
Tout reste donc à faire. Tel est l’impression qui se dégage à la lecture du volume que Gérard-Henry Baudry vient de consacrer au « péché originel », une série d'études parues d'abord séparément. Excellent connaisseur de la tradition, l'auteur ne prétend pas résoudre la question. Il fait plutôt un état des lieux, et cherche a cerner les efforts actuels pour en renouveler l'interprétation. Aucune n'est bien satisfaisante. Du moins cette fresque historique sur le péché originel renseigne-t-elle sur son acte de naissance et sur ses mutations au fil des siècles.
On serait bien en peine de lui trouver une origine biblique : l'Ecriture reste discrète. C'est hors de la Bible, chez les esséniens, chez Philon d'Alexandrie ou d'autres, qu'il prend figure. Dans les milieux chrétiens, il reçoit très tôt un bon accueil ce qu'attestent aussi bien les écrits que l'art ou la liturgie baptismale. Des conciles l'auscultent, avec une extrême prudence. De ces études ponctuelles, très documentées, qui ne visent nullement à l'exhaustivité, il ressort que le· péché originel n'a jamais suscité un consensus doctrinal, alors même qu'il peut se prévaloir d'une belle ancienneté.
Aucun des essais qu'il a recensés, à différentes époques, n'a trouvé grâce aux yeux de l'auteur. Il lui paraît d'autant plus urgent d'en traduire le contenu en termes plus acceptables, dans la ligne de ce que suggérait Jean XXIII, distinguant entre les vérités de la foi et la forme que ces vérités ont revêtues. Le péché originel n'a de toute évidence pas encore trouvé la forme qui le rendrait présentable pour un esprit moderne. Décidément, Adam n'a pas fini de s'inviter à nos débats.


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