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TH n°113 LE PÉCHÉ DIT ORIGINEL

TH n°113 LE PÉCHÉ DIT ORIGINEL

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Date d'ajout : samedi 17 octobre 2015

par Gabriel VAHANIAN

REVUE : FOI ET VIE, 2002

Dans ce labyrinthe qu'est pour la pensée religieuse la notion de péché originel bien téméraire serait quiconque voudrait s'y engager sans l'assistance d'un fil d' Ariane. Celui que nous propose G.H. Baudry nous permet même d en sortir enrichis. Mais aussi éblouis par autant de finesse dans l'analyse des divers textes qui, tant de la Genèse aux Évangiles en passant par les pseudépigraphes de 1'Ancien Testament et les lettres pauliniennes que des Esséniens à l'iconographie paléochrétienne, nous relaient cette notion de péché originel. Éblouis même au point d'en avoir les yeux si écarquillés qu'on se prend à douter que, après en avoir pris le pli, subitement, on puisse maintenant s'en déprendre.
Ce n'est pourtant qu'une pure et simple invention chrétienne.
Popularisé par saint Augustin - mais qui d’autre aurait pu nous le faire avaler ?- le péché dit originel n'en est pas moins resté ignoré des pères grecs et, d'ailleurs, n'a par la suite jamais obtenu d'approbation inconditionnelle. Il a en revanche toujours été adapté aux circonstances, aux termes dans lesquels se pose 1a question d'autant plus existentielle qu'elle est taraudée par l'ignorance où nous tient le mal quant à sa propre origine. Question qui, sur fond de la bonté (encore plus originelle, si l'on peut dire) de la création, nous focalise sur cette trouvaille qu’est la notion d'un péché qualifié aussitôt d'originel mais dont, malheureusement, le biologisme de l'interprétation finit par occulter le fait que, au point de vue biblique, le péché consiste uniquement dans la perversion à la fois du rapport de l'homme à Dieu et de son rapport à autrui.
Non que la Bible ne parle d'un péché des origines. Mais, outre qu'il n'est pas héréditaire, il ne suffit nullement à remettre en question la fidélité de Dieu à sa promesse comme à son alliance, même s'il en provoque la colère. De plus, implicite dans cette approche biblique est un double rejet du dualisme d'un côté et, de l'autre, du monisme. Au prix de l'homme, faut-il ajouter : ce dernier n'en finit pas et peut encore se demander d'où vient le mal. D'où ? Question qu'à juste titre Baudry se plaît à laisser en suspens. Non sans la doter d'une astuce supplémentaire. Sauf, insiste-t-il, à réviser de fond en comble la liturgie du baptême et sa signification, on restera prisonnier du biologisme qui défraye la chronique du péché, un biologisme pourtant récusé, voire déjà démythologisé, par le mythe même d'un péché des origines.
Un livre d'autant plus instructif qu'il est opportun et que sa lecture ne nécessite aucune expertise.


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