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02. LE MYTHE ET LE SYMBOLE

02. LE MYTHE ET LE SYMBOLE

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Date d'ajout : mardi 22 août 2017

par A. DARTIGUES

BULLETIN DE LITTÉRATURE ECCLÉSIASTIQUE, 1979, 1

Après Manifestation et Révélation la collection Philosophie, animée par un groupe d'enseignants à l'Institut Catholique de Paris, propose dans ce deuxième volume huit études sur un thème qui se tient à la frontière du champ anthropologique et de l'espace religieux. Nous ne donnons qu'un bref aperçu de chacune d'elles.
Jean TROUILLARD, Les fondements du mythe selon Proclos.
Indispensable à l'univers de Proclos, le mythe est parfois même considéré par lui comme supérieur à la contemplation pure. Ainsi, la Nuit divinisée est « tout ensemble un mythe parmi d'autres et le mythe de tout mythe », car elle exprime la source supra-intelligible qui seule, par delà la pensée, est capable d'assumer l'infra-rationnel de l'univers. La théologie de Proclos, poussant à l'extrême négation, est une théologie nocturne pour laquelle l'intelligible n'est perçu qu'à travers des figures. Dans sa folie même, le mythe désigne l'excès du divin sur toute expression rationnelle. Il ouvre sur une théurgie, ou action divine, s'exprimant à travers la prière et le rite et qui est « le mythe en acte », car « l'irrationnel de l'abîme appelle l'ineffable du sanctuaire ».
Xavier TILLIETTE, Schelling : la mythologie expliquée par elle-même.
Éduqué à Tübingen dans l'enchantement pour le panthéon hellène, Schelling n'a cessé tout au long de son œuvre de traiter de la mythologie. Le P. Tilliette suit l'évolution de cette philosophie de la mythologie, dont les traits saillants sont la règle de la tautégorie (le mythe ne s'explique qu'à partir de lui-même) et le fait que la conscience mythique se comprend rétrospectivement dans les Mystères qui livrent la vérité intérieure, ou face cachée, des mythes. Ainsi l'odyssée mythologique progresse du polythéisme vers le monothéisme qui en recueille le sens. L'univers mythique, reconstruit par Schelling à partir de la mythographie de l'époque, peut sembler trop systématique, « mais aucune théorie jusqu'à maintenant n'a façonné une vue aussi grandiose de cette atlantide oubliée ».
François MARTY, Symbole et discours théologique chez Kant. Le travail d'une pensée.
Quoique peu mentionné dans les deux premières Critiques, le symbole est « un lieu où travaille la pensée de Kant », et ceci à partir de la théorie du schématisme qui permet d'éviter le dualisme sensible-intelligible. C'est dans la Critique de la faculté juger que la théorie kantienne du symbole prend toute son ampleur. Elle y désigne l'expressivité intelligible du sensible et renvoie, en ce qui concerne Dieu, au langage· des religions positives à travers lequel est visé le Dieu vivant du théisme.
Jean GREISCH, Versions du mythe.
L'auteur propose une réflexion sur la rencontre de la raison philosophique avec la pensée mythique. Deux couchers de soleil, celui décrit par Herder dans son Journal de voyage (1769) et celui de Lévi-Strauss dans Tristes tropiques symbolisent le chemin parcouru en deux cents ans dans la compréhension du mythe. Alors qu'au XVIIIe siècle la philosophie a la maîtrise de l'interprétation, elle ne joue plus aujourd'hui qu'un rôle marginal, celui que lui concèdent encore les sciences humaines.
Ephrem Dominique YON, Le symbole et la Croix.
Prenant appui sur la notion hégélienne de Aufhebung, l'auteur décrit un « processus symbolologique », c'est-à-dire une mise en relation de termes au premier abord antagonistes. Réconciliation ou synthèse qui est chez Hegel l'œuvre du Concept, mais qui peut se figurer (déjà chez Hegel) par la métaphore de l'arbre, déploiement dans l'espace d'une énergie créatrice secrète. Le symbole de l'arbre cosmique, centre du monde, peut alors être relayé par celui de la Croix, figure de la conjonction parfaite des extrêmes qui se rejoignent dans l'absolu déchirement.
Jacques-Raoul MARELLO, Symbole et réalité. Réflexion sur une distinction ambiguë.
La distinction symbole-réalité se fonde souvent aujourd'hui sur la distinction nature-culture. Or, ce que n'éclaire pas cette distinction, c'est le présupposé à partir duquel nous interprétons le symbolisme naturel, qui unit un phénomène physique et une signification: quel réel est signifié à travers le phénomène en question ? Si le symbole ne peut être l'objet d'une interprétation univoque, c'est que l'interprétation dépend en fin de compte « d'une prédétermination du sujet par lui-même sous sa propre responsabilité ».
Stanislas BRETON, Mythe et imaginaire en· théo'logie chrétienne.
La structure où s'inscrivent le rite et le mythe s'enracine dans la mémoire, médiatrice elle-même entre sensibilité et imagination. Cet enracinement se retrouve dans le Christianisme dont l'expression fait appel au sensible sous la forme du toucher, du voir, de l'habiter, mais aussi à l'imaginaire dans lequel la Croix « image exténuée en signe perd tous ses prestiges pour nous signifier le dépassement des ontologies et des théologies », et à la mémoire qui est à la fois, dans sa référence au Christ, regard sur l'Alpha et l'Oméga.
Dominique DUBARLE, Pratique du symbole et connaissance de Dieu.
«Ne pas avoir contact, c'est ignorer tout court» dit Aristote.
Si nous n'avons aucun contact avec Dieu nous sommes, à son sujet, dans l'ignorance la plus totale. Conclusion que l'auteur rejette, car nous avons contact avec Celui « en qui nous vivons, nous mouvons et sommes ». Certes, Dieu dépasse notre entendement, mais notre contact cognitif avec lui s'opère par le symbole qui n'est pas seulement représentation, mais engagement de notre être dans l'être, engagement historique comme en témoigne le symbolisme biblique, engagement corporel, le « corps vif » constituant l'archi-symbole de tout l'ordre symbolique et Dieu lui-même s'étant manifesté dans cet archi-symbole premier et ultime de tout l'ordre théologal qu'est le corps du Christ.


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