Editions BEAUCHESNE

19.00 €

06. LE RITE

06. LE RITE

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Date d'ajout : mardi 22 août 2017

par Carl-A. KELLER

REVUE DE THÉOLOGIE ET DE PHILOSOPHIE, 1982, 3

Le volume réunit huit études ébauchant une approche philosophique du rite.
Leur intérêt est malheureusement un peu amoindri suite à une préoccupation excessive des auteurs avec le freudisme et – surtout ! - avec les aimables conjectures de R. Girard, au détriment d'une prise en considération de l'immense littérature anthropologique sur le sujet. - P.-J. Labarrière analyse l'action structurante du rite sur le temps. Fr. Bousquet s'applique à éclaircir la relation entre le rite et le logos, alors que Fr. Marty s'aventure - de manière un peu trop timide, me semble-t-il - dans l'exploration de l'analogie entre le rite et la parole, c'est-à-dire dans une sorte d'interprétation linguistique du rite : il conviendrait de signaler ici que les anthropologues ont depuis longtemps interprété le rite comme une « parole » et le système rituel comme un « langage ». J. Greisch, l'éditeur du présent volume, chemine une longue distance avec R. Girard, mais il résiste tout de même à la philosophie gnosticisante de ce dernier. La longue méditation de Maria da Penha Villela-Petit sur Caïn et Abel est faussée au départ par une traduction discutable de Gn 4,4-5 laquelle, si elle est traditionnelle, n'en est pas moins sujette à caution : le texte hébreu ne dit pas que YHWH « agréa » Abel et son sacrifice (traduction sur laquelle toute la réflexion de l'auteur est basée), mais simplement qu'il les « regarda », étant présent quasi physiquement, alors qu'il « ne regarda pas » Caïn et son offrande, c'est-à-dire leur tourna le dos. - A la suite d'A. Vergote, J.-Fr. Catalan estime qu'on est en droit de nuancer la réduction freudienne de la religion à une « névrose obsessionnelle universelle », et Ph. Kaeppelin se propose de comparer la « répétition » qui se dégage du psychodrame analytique avec celle qui caractérise le rite. E.-D. Yon, en guise de conclusion, insiste sur la nécessité de « fluidifier » et d'humaniser la rigidité d'un rituel hiérarchisé et institutionnalisé en le vivant comme un « culte en esprit et en vérité » tel qu'il était pratiqué par la chrétienté primitive. On le voit : en dépit des réserves faites on trouvera dans ce volume pas mal de matière à réflexion.


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