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LE MAL ET LE DIABLE, LEURS FIGURES A LA FIN DU MOYEN-ÂGE

LE MAL ET LE DIABLE, LEURS FIGURES A LA FIN DU MOYEN-ÂGE

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Date d'ajout : dimanche 03 janvier 2016

par Andr� WARTELLE

REVUE : TRANSVERSALITÉS, avril 1997

Le jeudi 28 et le vendredi 29 mars 1996 s'est tenu à l'Institut catholique un colloque intitulé « Figures du Mal aux XIVe et XVe siècles ». Organisé par le Département de Lettres modernes de la faculté des Lettres et le Département de la Recherche, sous l'autorité de Mme Nathalie Nabert, Doyen de la Faculté des Lettres, ce colloque, préparé de longue date, était consacré à un sujet assez inattendu, dont le simple énoncé avait d'abord surpris quelques collègues ; mais la recherche universitaire se doit précisément de fouiller tous les domaines du savoir pour faire progresser les connaissances - y compris là où l'on s'imagine parfois qu'il n'y a plus rien à trouver. II s'en faut que l'enquête historique sur le Mal et le Diable soit parvenue à son terme, si toutefois il se peut faire qu'elle y parvienne jamais : s'il en fallait une preuve indiscutable, ce volume l'aurait apportée. Sous le titre Le Mal et le Diable. Leurs figures à la fin du Moyen Age, il donne le texte des interventions présentées à ce colloque, en y ajoutant l'appareil scientifique de notes et de bibliographie, qu'on omet d'ordinaire dans un exposé oral, sans parler d'une trentaine de figures et d'illustrations, bien venues pour la parfaite intelligence de certains textes.
En voici la table des matières :
« Introduction », pat Nathalie NABERT (p. 5-10) ; « La femme maléfique dans la littérature romanesque de la fin du Moyen Age », par Danièle JAMES-RAOUL (p. 11-33) ; « La genèse médiévale de la chasse aux sorcières », par Jean-Patrice BOUDET (p. 35-52) ; « De la morale à l'esthétique : la danse et le rondeau dans les mystères de la Passion du XVe siècle », par Véronique DOMINGUEZ-VIGNAUD (p. 53-77) ; « La danse macabre du cimetière des Innocents. Une moralité pédagogique en action », par Alain BOR ET (p. 79-94) ; « Le temps qu'il fait, signe de Dieu ou du Mal. La météorologie du Bourgeois de Paris », par Joëlle Ducos (p. 95-112) ; « Mal et maladie dans le Lys de Médecine de Bernard de Gordon », par Claude THOMASSET (p. 113-123) ; « Juifs et Musulmans à la fin du Moyen Âge », par Danièle SANSY (p. 125-144) ; « Un double mal. Images de schismes dans les prophéties sur les papes », par Hélène MILLET et Dominique RIGAUX (p. 145-172, ill.) ; « La Passion du Christ dans la piété et la théologie aux XIVe et XVe siècles », par le KP. Pierre-Marie Gy (p. 173-185) ; « Satan ou la majesté maléfique dans les miniatures de la fin du Moyen Age », par Jérôme BASCH (p. 187-210, ill.) ; « L'indicible et l'irreprésentable dans l'exemplum », par Marie-Françoise NOTZ (p. 211-225) ; « Les voiles du crime. Dans le Livre des Oraisons de Gaston Febus », par Nathalie NABERT (p. 227- 243) ; « Délit et péché. Le mal vu par les canonistes médiévaux », par Olivier ECHAPPÉ (p. 245-258) ; Conclusion : « L'impossible figuration du mal », par le RP. Yves LEDURE (p. 259-267).
En dépit de l'austérité des questions étudiées, on ne risque pas l'ennui à cette lecture, en raison de la variété des contributions : diversité non seulement des sujets traités, mais des talents avec lesquels ils sont abordés et exploités. Tout bon colloque apporte une leçon de méthode: celui-ci en est un bon exemple. Certains exposés donnent envie d'en savoir davantage et invitent à consulter la bibliographie: le but est atteint.
On partagera volontiers les perplexités du RP. Ledure, qui souligne l'extrême difficulté de donner une conclusion à une telle rencontre, dont la réflexion ne porte pas seulement sur le mal mais sur ses innombrables figures et représentations. Même limitée à une période historique précise, cette recherche ne peut pas ne pas ouvrir sur l'infinie présence du mal et sur sa facile multiplication. On ne saurait trop recommander de relire cette profonde conclusion, dont l'auteur lui-même convient qu'elle ne peut pas en être une. « Concernant le Mal, écrit-il, la tâche essentielle qui s'impose à l'homme est de le combattre ». Qui ne souscrirait à cette affirmation ? Et pour que ce combat soit efficace, le croyant ne devra-t-il pas toujours commencer par répéter, dans l'humilité de sa foi : « Père, délivre-nous du Mal » ?


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