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N°60 L'HOMME DE DÉSIR, ICÔNE DE DIEU

N°60 L\'HOMME DE DÉSIR, ICÔNE DE DIEU

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Date d'ajout : dimanche 20 septembre 2015

par Jean-Daniel CAUSSE

REVUE : ÉTUDES THÉOLOGIQUES ET RELIGIEUSES, avril 2004

Depuis un certain nombre d'années, à une époque qui a résolument pris acte de l'unité de l'être humain, la question du désir de Dieu, au double sens du génitif, fait l'objet d'une attention plus grande La foi ne concerne pas une partie de l'être humain, mais sa totalité sans hiérarchisation sectorisante. La tradition chrétienne est riche d'une compréhension du désir, perçu positivement, comme trajet pour aller vers Dieu. Dans ce livre, la référence va d'abord à Augustin qui a longuement décrit le mouvement du désir qui aspire à saisir ce qu'il ne possède pas et qui passe progressivement de la cupiditas à la caritas, don de Dieu à l'être humain. L'a. étudie ensuite les sermons de Bernard de Clairvaux sur le Cantique des cantiques, laissant de côté son célèbre Traité sur l'amour de Dieu. Il évoque notamment la lucidité avec laquelle Bernard enracine l'amour de Dieu dans le désir charnel (que l'on nommerait aujourd'hui narcissisme, c-à-d amour de soi dans l'amour d'objet). C'est enfin Thomas d'Aquin qui est requis pour éclairer un désir de Dieu qui habite tout être humain, mais qui est achevé par le don surnaturel de la grâce divine. La 2e partie de l'ouvrage est consacrée à une interprétation théologique du livre d'Osée, particulièrement du chap. Il, où Dieu révèle son désir pour son peuple.
L'ouvrage n'apporte pas de réelle nouveauté, mais il peut servir d'introduction à la problématique du désir de Dieu. On regrettera simplement que l'analyse soit souvent un peu rapide. Ainsi, à propos d'Augustin, l'a. aurait pu mieux faire apparaître la distinction entre amor, dilectio et caritas pour comprendre la trajectoire du désir et ses conversions successives. Ailleurs, si le désir est expression du manque, alors il faudrait interroger le fait que Bernard suit avec soin le trajet du désir humain, mais qu'il résiste, la plupart du temps, à l'idée de déloger Dieu de son statut de plénitude ontique pour l'inscrire lui aussi dans le désir et le manque. Pourtant, dans certains sermons du Cantique des cantiques, il dessine le visage d'un Dieu qui, par l'incarnation, consent à la kénose qui affecte l'être divin. Dieu se donne ex-inatio Dei. Plus profondément, on peut s'interroger sur la simple continuité entre Augustin, Bernard et Thomas. Il y a certes une même attention au désir, mais la reprise et la rationalisation thomiste du thème sur un axe nature-surnature ne recoupe sans doute pas l'organisation augustinienne du désir de Dieu.


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