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TH n°110 LA VOIE DE LA VIE. ÉTUDE SUR LA CATÉCHÈSE DES PÈRES DE L'ÉGLISE

TH n°110 LA VOIE DE LA VIE. ÉTUDE SUR LA CATÉCHÈSE DES PÈRES DE L\'ÉGLISE

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Date d'ajout : samedi 17 octobre 2015

par Michael KALER

REVUE : LAVAL THÉOLOGIQUE ET PHILOSOPHIQUE, vol. 57, n°2

L'approche binaire n'est pas une invention des structuralistes. C'était une idée bien vivante dans l'Antiquité, tant dans la pensée philosophique que dans la pensée religieuse : le Bien et le Mal, la Connaissance et l'Ignorance, le Vrai et le Faux sont des termes qui sont également philosophiques ou religieux. De même que les Justes et les Injustes, les Sauvés et les Damnés, Lumière et Ténèbres sont des termes plus spécifiquement religieux.
La métaphore représentant la vie comme une voie, ou les différents modes de vie comme autant des voies est aussi ancienne. Et il est notoire que l'approche binaire que l'on vient d'évoquer, unie à cette métaphore, a donné naissance au thème des deux voies, que l'on trouve par exemple dans la Didachè et la Lettre de Barnabé, pour ne mentionner que deux écrits parmi les plus anciens de la tradition chrétienne. Est-il possible de remonter au-delà de ces deux écrits ? Dans son opuscule, l'A. s'intéresse à la doctrine des deux voies, qui, croit-il, « s'enracine à la fois dans les cultures environnantes du peuple hébreu et dans l'Ancien Testament [ … et qui] se développe dans la pensée juive tardive […] avant d'être assumée par certaines communautés chrétiennes anciennes, principalement judéo-chrétiennes » (p. 3). Une telle enquête peut être très intéressante, et les preuves textuelles que l'A. a rassemblées pourraient en constituer un excellent point de départ. Cependant, on ne peut louer l'usage qu'il a fait de son thème et ses matériaux. La doctrine des deux voies est préexistante aux preuves qu'il apporte : il la trouve partout, ou du moins il en trouve des traces. En effet, si la doctrine elle-même ne s'y trouve pas, elle est néanmoins sous-entendue, ce qui donne toute liberté à l'A. d'écrire des choses telles que : « La raison principale pour laquelle Socrate évite la métaphore des deux voies me paraît être […] » (p. 32), ou, à propos d'Ac 26,17-18 : « À la base de cette déclaration […] il y a manifestement la doctrine des deux voies, christianisée et appliquée à la diffusion du message évangélique » (p. 74). Alors qu'il est vrai qu'un certain dualisme entre Satan et Dieu sous-tend ce passage des Écritures, l'hypothèse de l'A. voulant que ce dualisme présuppose la doctrine des deux voies n'est pas justifiée. Les preuves qu'il apporte semblent plutôt confirmer un lent et nuancé processus de développement de ce thème jusqu'à son expression ultime dans la Didachè et la Lettre de Barnabé. L'A. écrit: « Ainsi la métaphore des deux voies conduit-elle facilement à une sorte de dualisme moral » (p. 3), mais, s'il ne prouve pas que le processus a eu lieu dans ce sens ou dans l'autre, les témoignages qu'il avance confirment plutôt le contraire de ce qu'il affirme.


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