Editions BEAUCHESNE

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TH n°100 L'ÉXÉGÈSE DE THÉODORET DE CYR

TH n°100 L\'ÉXÉGÈSE DE THÉODORET DE CYR

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Date d'ajout : mercredi 19 août 2015

par Paul G�HIN

REVUE : REVUES DES ÉTUDES BYZANTINES , décembre 1997

Théodoret de Cyr qui a acquis dès son plus jeune âge une grande familiarité avec la Bible a commenté tout l'Ancien Testament sous la forme de commentaires ou de questions, ainsi que les Epîtres de Saint Paul. Cette activité exégétique qui s'est étalée sur une vingtaine d'années (pour l'essentiel entre le Concile d'Éphèse de 431 et le Concile de Chalcédoine de 451) a été l'œuvre de toute une vie (Théodoret est mort en 459/460). Cette œuvre a le mérite de nous être parvenue dans son intégralité. Le chercheur dispose ainsi d'un corpus unique pour une époque où l'exégèse grecque brille d'un dernier éclat, avant l'ère des caténistes et des compilateurs.
C'est à partir de cette documentation exceptionnelle que J.-N. Guinot mène une étude très fouillée et d'une grande pertinence. L'ouvrage divisé en neuf chapitres examine successivement la conception que l'auteur se fait de l'inspiration de l'Écriture et du prophétisme, la méthode exégétique mise en œuvre, la part de la polémique (contre les païens, les Juifs et les hérétiques) et la place des commentaires dans les querelles christologiques contemporaines, enfin la question des sources. L'étude fait ressortir les caractéristiques principales de l'exégèse de Théodoret : une exégèse relativement sobre et dépouillée qui ne s'embarrasse pas d'une érudition inutile, servie par un style d'une grande pureté qui fera l'admiration d'un Photius ; une exégèse équilibrée qui, bien que se situant dans la tradition antiochienne, rejette le littéralisme ou l'historicisme un peu étroit des anciens Antiochiens (Théodoret n'hésite pas à se démarquer de Diodore de Tarse et de Théodore de Mopsueste) et est ouverte à l'exégèse alexandrine telle que l'ont pratiquée Origène et Eusèbe (influence particulièrement sensible dans le premier de ses commentaires, III Callt.).
Dans le débat qui oppose Cyrille à Nestorius, et plus largement les Orientaux aux
Alexandrins, Théodoret occupe une position centrale. Son œuvre exégétique est-elle une œuvre engagée, au service de la cause qu'il défend ? À première vue les commentaires semblent se situer à une certaine distance de l'actualité: les auteurs le plus souvent visés sont Arius et Eunome ; on ne rencontre pas d'attaque directe contre Cyrille. C'est que la polémique reste constamment implicite. Théodoret établit en fait un lien entre l'arianisme et l'apollinarisme d'une part, et le monophysisme de Cyrille d'Alexandrie d'autre part. Si les attaques personnelles et les invectives sont absentes des commentaires, il n'en demeure pas moins que ceux-ci affirment avec constance les doctrines dyophysites professées en milieu antiochien et laissent entendre qu'elles seules sont fondées scripturairement.


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