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TH n°098 DORMITION ET ASSOMPTION DE MARIE. HISTOIRE ET TRADITIONS ANCIENNES

TH n°098 DORMITION ET ASSOMPTION DE MARIE. HISTOIRE ET TRADITIONS ANCIENNES

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Date d'ajout : lundi 25 janvier 2016

par Paul G�HIN

REVUE : REVUE D'ÉTUDES BYZANTINES, 55, 1997

Ce volumineux dossier porte sur les traditions anciennes (antérieures au 8e siècle) concernant le « sort final » de Marie, c'est-à-dire sa dormition et son assomption. L'auteur propose deux approches différentes et convergentes : littéraire et « topologique ». Son « étude a pour objet de démontrer que bien souvent, si ce n'est dans tous les cas, les traditions littéraires et topologiques, sur un sujet donné, se correspondent, c'est-à-dire fonctionnent corrélativement. L'étude des unes et des autres permet de mieux percevoir et mieux connaître celles des deux qui sont le moins accessibles, celles qui nous sont parvenues le moins parfaitement » (p, 34-35).
L'ouvrage est divisé en deux grandes parties en fonction de cette double approche. La première partie traite des traditions littéraires proprement dites, c'est-à-dire des écrits qui ont pour titres Dormitiones Mariae ou Transitus Mariae, mais aussi des homélies qui portent sur le même thème. Les documents sont présentés dans l'ordre des langues qui les ont conservés : syriaque, grec, copte, arabe, éthiopien, latin, géorgien et arménien. L'auteur part de l'hypothèse d'une évolution des croyances concernant le sort final de Marie : l'assomption est seconde par la dormition, et dresse une typologie qui lui permet de distinguer trois groupes de textes : un premier groupe qui fait état de la dormition, un second groupe qui fait état de l'assomption, un groupe intermédiaire qui manifeste le passage de la dormition à l'assomption, tout en attestant l'une et l'autre.
La seconde partie étudie en détail toutes les sources disponibles du seul point de vue topologique et non plus doctrinal. Elle met à contribution les sources liturgiques et archéologiques, ainsi que les guides et les récits de pèlerins en Terre Sainte. Elle s'attache à mettre en lumière les lieux et les temps liturgiques relatifs au sort final de Marie. L'étude permet de placer à l'origine des fêtes commémorant la dormition une fête de la Mémoire de la Théotokos, célébrant la maternité divine de Marie, et de distinguer six lieux principaux à Jérusalem et dans les environs (la tradition d'Éphèse n'étant traitée que de façon annexe), Cette partie se termine sur la tradition des reliques.
En conclusion, l'auteur essaie d'identifier les contextes historiques et religieux qui ont vu la naissance et le développement des croyances relatives au sort final de Marie. Les résultats provisoires de la recherche conduisent aux milieux anti-chalcédoniens de Jérusalem vers la fin du 5e siècle, De nouveaux développements des croyances ont pu apparaître au cours de la querelle qui oppose au début du 6e siècle Julien d'Halicarnasse à Sévère d'Antioche sur la corruptibilité et l'incorruptibilité du corps du Christ. Ce n'est que vers la fin du 6e siècle, avec le décret de l'empereur Maurice, que ces traditions s'imposeront aux melkites.
S. Mimouni nous livre un travail original dans un domaine généralement occupé par la théologie et la piété. L'auteur manifeste une belle maîtrise d'une bibliographie considérable. Dans ce domaine où les sources sont souvent lacunaires ou pas suffisamment explicites, on pourra difficilement lui reprocher de faire la part belle aux hypothèses. Son travail constitue un essai de clarification d'un domaine touffu. Loin d'être une conclusion, c'est le point de départ de nouvelles recherches et d'un travail d'édition. Sans doute la lecture de l'ensemble n'est-elle pas très facile. Nous n'avons pas un exposé linéaire, mais un plutôt une succession de dossiers ou de fiches, dans lesquelles viennent s'insérer divers excursus ou exposés méthodologiques. Une relecture plus attentive aurait permis de corriger les nombreuses fautes d'orthographe qui affectent tant le français (par exemple, p. 411 le mot « fructuant ») que le grec (par exemple, p. 541-542 oixos est écrit avec un esprit rude à deux reprises, et on a aussi les graphies agian et agia.


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