Editions BEAUCHESNE

23.00 €

HUYSMANS. Entre grâce et péché

HUYSMANS. Entre grâce et péché

Ajouter au panier

Date d'ajout : lundi 22 février 2016

par Jean S�GUY

REVUE : ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES ET RELIGION, 98, 1997

Le présent volume réunit les douze communications présentées à un colloque (lieu et date apparemment non indiqués) autour de J.-K. Huysmans, l'homme et l'œuvre ; ce colloque était organisé par A. V., enseignant de littérature française à l'Institut catholique de Paris.
On sait que, Georges Charles Huysmans (1848-1907), en littérature Joris Karl H., fut par ailleurs fonctionnaire dans un ministère parisien (chef de bureau honoraire, à sa retraite). Le poids de ses activités profanes quotidiennes ne l'empêcha pas de produire une œuvre assez considérable : vingt-trois livres en tout (p. 215). Le passage du quatorzième (1898) vers le dernier délimite la période et les titres catholiques de celle production, commencée dans le naturalisme le plus proche de Zola, pour finir dans un reportage sur Lourdes et ses foules aussi anti-Lasserre (l'auteur à succès précédent) qu'anti-Zola.
La perspective du colloque dont on lit ici les Actes est d'analyse littéraire. Les auteurs sont tous des spécialistes universitaires de Huysmans (ou, au moins, pour cinq d'entre eux qui produisent dans ce livre une communication collective, des étudiants universitaires travaillant avec A.V.). Il s'agit, pour tous ces chercheurs, de démontrer la modernité d'une œuvre dont on assure qu'elle ne connut pas de purgatoire après le décès de J.-K.H. Il s'agit aussi de faire la preuve de son unité littéraire, par dessus la rupture de la conversion (de l'apostasie pratique de la foi et des mœurs à un catholicisme d'intensité) ; au-delà aussi de sa complexité, de sa profusion, de son mystère, à quoi le style de J.-H.K. contribue puissamment.
Les très savantes analyses livrées par les participants à ce collectif vont bien dans la direction annoncée. Que le « parcours d'écriture » et le « parcours d'âme » ici soudés s'affirment, selon leurs analystes, doués d'une résonance universelle n'apparaît pas impossible, encore que toute référence à 1'« universel » fasse problème elle-même. Dire, par ailleurs, que l'œuvre en question « a traversé le XXe siècle presque indemne » nous semble (au « presque » près) imprudent. Et faut-il à son sujet - comme en p. 4 de couverture - parler d'une « formidable modernité »? Huysmans semble bien avoir passé une grande partie de son existence à dénoncer - dans sa période naturaliste elle-même - les effets (au moins les effets) de ladite modernité. Si l'on parle de modernité à son sujet, ce ne saurait être que d'un point de vue strictement littéraire. Pour le reste, et selon l'affirmation même de Negin Daneshvar-Malevergne, l'écrivain passe son temps à créer du nouveau en matière de style, pour meubler « ce vide même que la modernité creuse entre l'homme et sa vérité intérieure » (p. 127) ; en somme, il s'agit ici et avec Huysmans de dénoncer le désenchantement du moderne que Max Weber - pour prendre son exemple - constatait, sans désirer - apparemment - le renverser sur la tête !


Donnez votre avis Retour
RECHERCHER DANS LE CATALOGUE BEAUCHESNE

aide


DICTIONNAIRE DE SPIRITUALITÉ
ÉDITION RELIÉE
DS

LE COMPLÉMENT PAPIER INDISPENSABLE DE :

DS
ÉDITION EN LIGNE




EN PRÉPARATION
LA RÉVOLUTION DE L’ÉCRIT. EFFETS ESTHÉTIQUES ET CULTURELS

FOLIES ET RIEN QUE FOLIES

Fascicule I
dans la même collection
Fascicule II Fascicule III Fascicule IVa Fascicule IVb

PENSÉE SYMPHONIQUE

LE POUVOIR AU FÉMININ

JEAN BAUDOIN (CA. 1584-1650) Le moraliste et l’expression emblématique

Écrits sur la religion


L'Education Musicale


SYNTHÈSE DOGMATIQUE

Partager et Faire savoir
Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google Buzz Partager sur Digg