Editions BEAUCHESNE

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PLOTIN ET JEAN DE LA CROIX

PLOTIN ET JEAN DE LA CROIX

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Date d'ajout : mercredi 11 novembre 2015

par CARL-A. KELLER

REVUE : REVUE DE THÉOLOGIE ET DE PHILOSOPHIE, octobre 1998

La thèse néoplatonicienne de la « descente » de l'Un vers le monde intelligible et à travers celui-ci vers le monde sensible, et par conséquent la nécessité d'un « retour » de l'âme à l'Un, en abandonnant le monde sensible comme le monde intelligible, est constitutive de toute mystique chrétienne (ainsi que, soit dit en passant, du soufisme islamique). Héritier de la riche tradition mystique du christianisme, Jean de la Croix pratique et enseigne la même démarche : la « nuit des sens » (négation du monde sensible) est suivie de la « nuit de l'esprit » (négation du monde intelligible) et de la « nuit de la foi » (négation de tout concept de Dieu). De plus, A. Bord suggère que Jean a eu sous ses yeux le texte même des Ennéades de Plotin. Il valait donc la peine de soumettre la relation entre le modèle plotinien, modèle notoirement non chrétien, et sa concrétisation chrétienne chez Jean de la Croix, à un examen rigoureux. Cette tâche, l'A. l'a accompli avec minutie. Il y était préparé par plusieurs études antérieures sur le mystique espagnol. - L'A. met sévèrement en garde contre la tentation d'interpréter subrepticement Plotin en termes de mystique chrétienne ou le mystique chrétien en termes de philosophie plotinienne. Les deux hommes sont nettement séparés par la Révélation dont Plotin ne souffle mot alors que Jean ne se meut que dans le cadre des certitudes qui lui sont communiquées par l'Église, dépositaire de la Révélation. Il s'agit donc d'interpréter chacun dans son contexte spécifique, en signalant assurément les incontestables similitudes, mais en insistant particulièrement sur les différences, tout aussi évidentes. L'A. s'efforce tout au long du livre de bien souligner l'incompatibilité fondamentale des deux œuvres : l'Un plotinien n'est pas sans autre superposable au Dieu vivant du christianisme. Son étude attire l'attention sur une infinité de détails qui méritent considération. Mais a-t-il toujours échappé au danger qu'il dénonce lui-même de lire Plotin avec des yeux de chrétien ? Peut-on parler, dans l'optique plotinienne, de « l'union de l'âme et de l'Un »?


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