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TH n°104 LE CHRIST DE CYRILLE D'ALEXANDRIE. L'HUMANITÉ, LE SALUT ET LA QUESTION MONOPHYSITE

TH n°104 LE CHRIST DE CYRILLE D\'ALEXANDRIE. L\'HUMANITÉ, LE SALUT ET LA QUESTION MONOPHYSITE

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Date d'ajout : vendredi 22 janvier 2016

par J.-M. A.

REVUE : REVUE D'HISTOIRE ECCLÉSIASTIQUE, 98, avril 1998

Cette étude très intéressante, qui remanie une thèse de doctorat commencée sous la direction de Ch. Pietri, se propose d'aborder la christologie cyrillienne de biais, à partir de la question du salut qui, dans le Christ, advient à l'humanité. Cet angle d'approche est amplement justifié, dans la mesure où, pour C. (= Cyrille), le Christ est avant tout Sauveur. Après l'introduction, un chapitre préliminaire rappelle les cadres de pensée et la démarche globale de C., pour qui l'humanité est avant tout le sujet d'une histoire, qui est l'histoire même du salut. La démarche de C. est biblique, son langage est plus métaphorique que philosophique, et donc source d'ambiguïtés. L'ouvrage est très clair et fortement structuré : chacune des deux parties (« Les deux Adam » et « L'humanité unie à Dieu .» est divisée en deux sections, elles-mêmes subdivisées en chapitres (11 au total). La première section de la première partie (p. 27-98) analyse la façon dont C. présente la chute d'Adam : B.M. envisage successivement la manière dont l'événement est décrit, les conséquences pour l'humanité et la nature exacte du lien entre Adam et l'humanité. B.M, distingue, selon les textes, deux logiques dans la pensée cyrillienne : une logique physique, celle de la mort et de la corruption qui se transmettent d'Adam-ancêtre à tous ses descendants, et une logique morale, celle de la désobéissance, dans laquelle Adam devient en outre le représentant de l'humanité devant Dieu, avec qui il est en procès. La deuxième section de la première partie (p. 99-157) est consacrée au « nouveau commencement » opéré dans et par le Christ. L'A. montre d'abord comment C. présente l'œuvre du Christ (principalement à travers la catégorie polymorphe de la « récapitulation. » ; il pose ensuite la question de la transmission du salut, qui engage le rapport du Christ à l'humanité ; enfin, il fait voir le rôle fondamental que la typologie des deux Adam joue dans l'exposé cyrillien du salut de l'homme, mais aussi les limites de cette approche, puisqu'elle insiste sur le facteur divin, au détriment d'un Sauveur œuvrant humainement pour la réconciliation avec Dieu. La deuxième partie de l'ouvrage examine les modalités de la réception du salut par chaque humain et montre comment, dans cette réception, apparaît le rapport du Christ à l'humanité. Or recevoir le salut, c'est, pour l'homme, participer à la nature divine, par la médiation du Christ. L'A. commence donc par explorer les différents aspects de cette notion de participation où se joue le lien du Verbe et de l'humanité (première section, p. 161-213 : « Participer à la nature divine. ». L'A. schématise ainsi la sotériologie de C. (cf. p. 211) : le Christ a acquis le salut pour la nature humaine tout entière, passée, présente et à venir. Chacun est libre d'accepter ce salut et peut s'en rendre capable par la foi, en recevant le baptême et en étant ainsi vivifié par la double participation au Verbe, participation spirituelle inaugurée par le baptême, que continue et actualise la participation corporelle procurée par l'eucharistie, dans le prolongement de l'Incarnation. Finalement, la question christologique est abordée, non à partir d'une interrogation sur ce qu'est l'humanité du Christ, mais sur ce que le Verbe fait dans cette humanité. D'où le titre de la dernière section : « De l'œuvre du salut à l'être du Sauveur » (p. 215-285). Le Christ de C. est ontologiquement un sujet divin, et c'est en ce sens qu'il faut entendre la formule de « l'unique nature du Verbe incarné ». Et pourtant, la sotériologie cyrillienne oblige à admettre, dans le Christ, une instance qui donne valeur et sens à des actes humains, Cette tension a amené C. à développer la notion d'« appropriation », qui ajuste à l'hypostase du Verbe l'humanité réelle et intégrale du Christ. - Par l'originalité de son approche, cet ouvrage jette une lumière nouvelle sur une question classique des études cyrilliennes.


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