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HAIM BREZIS, UN MATHEMATICIEN JUIF

HAIM BREZIS, UN MATHEMATICIEN JUIF

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Date d'ajout : jeudi 05 novembre 2015

par HAMOR� avril 2000

Des mathématiciens juifs, il y en a sûrement beaucoup de par le monde ! Alors, que signifie ce titre ? Dans sa préface Jacques Vauthier explique ; « Mathématiciens et amis, nous allions surtout parler de notre vie commune dans ce domaine de la connaissance humaine si mal connu du grand public ( ... ) Haïm est un juif imbu de culture hébraïque et il m'apparaissait important de saisir l'articulation entre la tradition juive et son travail scientifique… »
Dans un premier chapitre, H. Brezis raconte sa famille (nos anciens lecteurs ont pu lire des articles de sa mère, Rivka Brezis, grande pédagogue et directrice de Talmud-Tora) et ses origines (il a un arrière-grand-père qui fut rabbin en Roumanie). Il décrit son parcours scolaire : d'abord au Collège Sévigné, dont un bulletin scolaire reproduit ses piètres résultats au début de l'année 1952-53 !, puis au Lycée Montaigne où l'un de ses professeurs affirme qu'il ne comprendra jamais rien aux mathématiques ; à Henri IV ensuite, et son « échec » à Normale Sup - conséquence indirecte de son refus de transgresser le Chabat ; l'épreuve de physique du samedi avait été déplacée à un autre jour, ce qu'on a oublié à Poitiers, d'où l'annulation des épreuves et le report du tout après le 14 juillet ; tollé dans la presse qui se traduit, pour lui qui avait été admissible parmi les premiers à l'écrit, par un refus cuisant de son jury d'oral ! Ce qui n'empêchera pas H. Brezis de continuer plus que brillamment son cursus universitaire… Ses titres académiques se déclinent au niveau international,
Dans le domaine des études juives, sa formation est plutôt informelle, auprès de nombreux maîtres, dont ceux que son voisinage avec l'École Rabbinique lui a proposés : il acquiert ainsi « un solide bagage » et l'étude de la Tora « est depuis toujours l'une de ses grandes joies « . « J'ai sans cesse essayé, parallèlement à mon travail scientifique, de suivre des cours de pensée juive. »
Tout au long de l'entretien, c'est l'étude qui constitue le noyau essentiel et c'est par elle qu'il entame le sujet de la prière, dans le second chapitre intitulé : « L'obligation d'étudier : le premier commandement ». Interrogé ensuite sur la compatibilité entre l'état de mathématicien et celui de croyant, il va essayer de faire comprendre au chrétien qui l'écoute les « aspects spécifiques de la croyance juive ». « A mon avis, elle est entièrement subordonnée à l'étude ou plutôt enveloppée dans l'étude. Il est nécessaire, aujourd'hui, de préciser ces questions. L'Émancipation et la sortie des ghettos, à la suite de la Révolution, ont poussé les juifs à couler le judaïsme dans un moule chrétien. Même l'utilisation d'un certain langage a eu l'effet d'un miroir déformant. ( ... ) Je pense que la foi juive est avant tout rencontre avec un texte et travail d'intelligence sur ce texte. ( ... ) Dans ce système, Dieu est comme un axiome. » Et de comparer avec la notion d'axiome dans les mathématiques qui, une fois accepté, « fait partie du paysage mathématique sans même que l'on s'en aperçoive », et de conclure : « De même, dans le judaïsme, la foi en Dieu n'est pas une obsession. Elle est présente en filigrane. »
La discussion continue tout au long des pages, avec un chapitre sur « le métier de mathématicien » que les non-initiés auront du mal à suivre, et se terminera « à bâtons rompus » sur la définition de l'identité juive - que penser du juif non pratiquant, du juif baptisé « qui revendique sa condition de juif », des non-juifs devenus prosélytes ? Les dernières lignes concernent l'image du juif dans la société française : « Il faudrait que chaque écolier français apprenne qu'il y a eu et qu'il y a une présence juive - une culture, une communauté, une religion, des habitudes, une langue - qui fait partie intégrante du paysage français même si elle ne descend pas des Gaulois. » Et qu'il ne soit plus seulement question à son égard de tolérance « Le Conseil d'État tolère sous condition l'absence scolaire le jour du Sabhat », titrait le journal Le Monde le 17 avril 1995…
Cet ouvrage constitue, à notre avis, en quelque sorte, un kidouch Hachem.


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