REVUE : BULLETIN CRITIQUE DU LIVRE FRANÇAIS, novembre 1978

Prêtre d'origine lorraine, fondateur des Sœurs de la Providence, missionnaire en Chine, béatifié en 1954, J.-M. Moye n'est pas un inconnu grâce à ses premiers biographes, parmi lesquels le P. J. Guennou (1970). Un de ses lointains parents, le P. Tavard, assomptionniste, voit dans ce personnage l'un des rares représentants de la mystique catholique au XVIIIe siècle. L'analyse de ses écrits (publiés ou encore inédits) révèle dans sa pensée deux aspects complémentaires, l'un missionnaire, l'autre mystique. Il apparaît surtout comme un disciple de l'École française et spécialement de Bérulle. Si certains éléments de la spiritualité de J.-M. Moye semblent trop marqués par l'esprit de la Contre-Réfome et dépassés aujourd'hui, le P. Tavard estime cependant que son expérience pastorale mérite d'être recueillie. On signalera aux historiens de la Lorraine les recherches du P. Tavard sur la parenté de J.-M. Moye et sa place dans la société paysanne du XVIIIe siècle.