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KARLHEINZ STOCKHAUSEN JE SUIS LES SONS ...

KARLHEINZ STOCKHAUSEN <i>JE SUIS LES SONS ...</i>

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Date d'ajout : dimanche 13 mars 2016

par Benjamin BALLIFH

REVUE : CLASSIQUENEWS.COM, février 2015

Émanation la plus juste et la mieux sentie du compositeur lui-même, ce texte capital, qui fourmille d’anecdotes et de commentaires sur de nombreuses thématiques soulevées par l’œuvre et le compositeur, révèle en mots justes le « cas » Stockhausen : un génie du XXème qui a interrogé la forme et le sens de la musique comme peu avant lui. Ici la musique est d’abord perçue comme une philosophie pratique, portée par une pleine conscience qui a le mérite tout au long du parcours créatif de réconcilier et même d’unir intellectualisme de la recherche tout azimut et un certain hédonisme formel, où s’accomplit surtout une imagination spatiale hors normes. Bien souvent, l’ampleur de la pensée musicale rappellerait – du moins c’est ce que l’on veut bien nous faire accroire, Wagner et son concept moderne et post romantique de gesamtkunstwerk (œuvre d’art totale) : c’est à la lueur des écrits ici rassemblés, une hérésie car Stockhausen était loin d’admirer Wagner. Et ses faveurs vont plutôt du côté de Mozart (Don Giovanni), plus surprenantes ses affections pour Monteverdi (que l’on jouait beaucoup moins de son vivant… d’où la pertinence des remarques qu’il exprime à l’égard de Claudio).
Karlheinz Stockhausen (1928-2007) fascine par la largeur de sa vision d’autant plus que orphelin, autodidacte, il n’appartient pas au sérail ni à aucune chapelle officielle. Marqué par la guerre, fixé d’abord à Cologne, le compositeur se façonne une identité propre, à travers de multiples expériences souvent très éprouvantes pour ne pas dire traumatique. Il est à l’opposé des intellos avant gardistes, soucieux d’abord d’affirmer leur singularité pas forcément innovante. L’attrait du livre réside dans la diversité des chapitres et des thématiques développées : « découvertes formelles et structures du temps ; musique spatiale ; métaphore lumineuse ; musique scénique ; l’hommage au féminin de l’opéra Montag aus Licht ; Wagner, Stockhausen et le Gesamtkunstwerk, œuvre d’art total … ».  Les femmes musiciennes  qui ont croisé sa route brossent un portrait attachant et souvent personnel de l’homme, comme du créateur. C’est aussi, surtout l’occasion de lire Stockhausen parlant de lui-même et de son œuvre. Peu à peu se dessine un parcours protéiforme, celui d’un Prométhée du XXème siècle : sérialisme proche de Boulez et Nono, admirateur de Messiaen, utilisateur de la musique aléatoire comme Cage, enfin artisan de la forme monumentale qui régénère le principe d’œuvre d’art total initié par Wagner au XIXème – et donc dans une large mesure, dépassé par Karlheinz. Passionnant.


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