Editions BEAUCHESNE

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TH n°122 CRITIQUE DU ZÈLE. Fidélités et radicalités confessionnelles. France, XVIè-XVIIIè siècle

TH n°122 CRITIQUE DU ZÈLE. Fidélités et radicalités confessionnelles. France, XVIè-XVIIIè siècle

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Date d'ajout : samedi 20 décembre 2014

par Archiv fur Reformationsgeschichte

REVUE : Archiv für Reformationsgeschichte / Archive for Reformation History. Jahrgang 43.2014

Notion éminemment relative et ambivalente, qui peut être prise « en bonne et mauvaise part », et partant aussi plastique que polysémique, liée à l'idée de jalousie en tant que prérogative divine, le « zèle » apparaît comme un terme privilégié du vocabulaire de la première modernité pour penser les limites d'une juste fidélité religieuse, tendue entre indifférence ou froideur et excès d'ardeur. Le zèle indique que l'exigence de fidélité ne cesse de porter en elle son propre excès. Elle peut verser dans une passion qui s'autonomise et derrière laquelle l'objet de la dévotion semble s'effacer pour laisser place à 1'« amour de soi » ou prendre des formes démonstratives, voire théâtrales, qui font douter de son authenticité : tout un langage verbal et gestuel de la dévotion est ainsi codifié de manière à indiquer le zèle tout en restreignant le risque de son excès. Le zèle religieux est ainsi valorisé et encouragé, mais il est en même temps fortement normalisé, contenu dans un cadre propre à le modérer. Le champ sémantique de cette notion, extrêmement pluriel, la rend donc disponible pour un vaste éventail d'usages dont ce volume rend compte : les contributions y étudient la place du zèle dans des textes littéraires, politiques, philosophiques, moraux, théologiques, polémiques, ecclésiologiques, liturgiques, homilétiques, ascétiques, hagiographiques, mystiques, dans des récits de conversion, des traités de dévotion, des règlements ecclésiastiques, des catéchismes ou encore dans la littérature missionnaire. La variété des auteurs étudiés – on rencontre notamment Calvin, Jansénius, François Garasse, Feydeau, Fénelon, Pierre Jurieu, Claude Brousson, mais aussi Montaigne et Molière – témoigne également de l'intensité des débats provoqués par la question du zèle. L'ensemble de ces textes montre ainsi que l'époque moderne – particulièrement le XVIe et le XVIIe siècle davantage étudiés ici – est traversée par une profonde réflexion collective, témoignant d'une crise des formes d'expression de la piété et plus directement du rapport entre vie religieuse « intérieure» et les signes qui la manifeste extérieurement: la question du zèle y apparaît comme un point de fixation essentiel de cette réflexion. L'emploi intense qui est fait au XVIIe siècle de cette notion paraît préluder à une qualification progressivement plutôt péjorative, qui la rapproche finalement de celle de « fanatisme » que le siècle des Lumières préférera.


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