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TH n°122 CRITIQUE DU ZÈLE. Fidélités et radicalités confessionnelles. France, XVIè-XVIIIè siècle

TH n°122 CRITIQUE DU ZÈLE. Fidélités et radicalités confessionnelles. France, XVIè-XVIIIè siècle

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Date d'ajout : mardi 10 octobre 2017

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RECHERCHES DE SCIENCE RELIGIEUSE 105, 2, 2017

Le zèle est une notion partout présente dans les sources de l’époque moderne, mais qui n’a jamais été vraiment étudiée. C’est tout le mérite du livre dirigé par Chrystel Bernat et Frédéric Gabriel, Critique du zèle. Fidélités et radicalités confessionnelles. France, XVIe-XVIIIe siècle, issu de journées d’études tenues en 2011, d’en montrer toute l’ambivalence. En effet, s’il est inspiré par un amour ardent de Dieu, toute la difficulté est de discerner ce qui provient d’un amour authentique, d’une illusion ou d’une récupération par des passions humaines. Catholiques comme protestants peuvent ainsi revendiquer leur zèle, demander aux fidèles une pratique du zèle, tout en mettant en garde contre les excès qui peuvent mener au fanatisme et en déniant à leurs adversaires un « bon » zèle. Le zèle est donc aussi un objet éminemment polémique : on reproche au P. Garasse un « zèle inconsidéré », et à la théologie janséniste de rendre le zèle inutile à cause de l’affirmation de la prédestination. Le zèle se reconnaît à ses fruits : une imitation du Christ et des apôtres, la propagation de la Parole de Dieu, l’édification d’institutions comme l’Église, les ordres religieux ou les confréries, mais aussi, dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, le souci des autres, les œuvres, dans une perspective très moralisatrice, y compris dans les sermons protestants. Mais les fruits peuvent être trompeurs, car on est toujours à la merci d’une illusion, de la confusion dénoncée par Fénelon du zèle et de l’orgueil spirituel. En définitive, le zèle appartient au discours confessionnel et à la mobilisation contre la tiédeur ou contre l’adversaire. C’est ce qui explique qu’en temps de crise, comme chez les protestants dans les années 1671-1680, les effets négatifs du zèle ne soient plus dénoncés: il faut avant tout montrer sa ferveur pour résister aux tentatives de conversion. Mais les périodes de crise poussent aussi les adversaires aux pires excès: Montaigne, au temps des guerres de religion, dénonce le zèle des deux camps qui font passer leurs passions pour l’amour et la défense de Dieu.


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