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06- ÉPHÈSE ET CHALCÉDOINE. Actes des Conciles

06- ÉPHÈSE ET CHALCÉDOINE. Actes des Conciles

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Date d'ajout : mardi 02 mai 2017

par Henry CROUZEL

BULLETIN DE LITTÉRATURE ECCLÉSIASTIQUE, 1983, 1

Ce gros volume contient, traduits par le regretté Père Festugière les actes complets du concile œcuménique d'Éphèse de 431 et ceux des deux premières sessions du concile œcuménique de Chalcédoine de 451. Les quatre dernières sessions de Chalcédoine paraissent dans un autre volume. La traduction est faite sur l'édition de E. Schwartz.
Pour Éphèse sont reproduits d'abord les textes qui ont précédé le concile, lettres des principaux personnages Cyrille d'Alexandrie, Célestin de Rome, Nestorius de Constantinople, l'empereur Théodose II et autres; puis les actes proprement dits du concile, enfin des textes qui lui sont postérieurs et sont en rapport avec lui. Le concile d'Éphèse eut pour motif les opinions de Nestorius patriarche de Constantinople qui ne voulait pas appeler Marie Mère de Dieu parce qu'il séparait trop en Jésus le Dieu et l'homme. En fait il est regrettable que les écrits de Nestorius aient été détruits, sauf des fragments conservés par ses accusateurs, car nous ne sommes renseignés que par les accusateurs sur ce que pensait Nestorius. Un autre sujet de difficultés innombrables est venu du fait que Cyrille n'ait pas attendu pour ouvrir le concile l'arrivée de Jean d'Antioche et des évêques du « diocèse » d'Orient (c'est-à-dire la Syrie) qui sont parvenus à Éphèse cinq jours après (mais vingt et un jours après la date fixée par la convocation impériale). Il s'en suivit toutes sortes de disputes entre Cyrille et Jean, excommunications et dépositions réciproques, jusqu'à ce que se produise enfin une réconciliation officielle.
Le concile de Chalcédoine fut motivé par une hérésie opposée au nestorianisme, le monophysisme, selon lequel après que le Verbe ait revêtu la nature humaine on ne pouvait plus parler de deux natures, mais d'une seule, les deux ayant en quelque sorte fusionné. L'auteur de cette hérésie, Eutychès, archimandrite d'un couvent situé près de Constantinople, soutenu par le patriarche Dioscore d'Alexandrie, successeur de Cyrille, avait déjà été condamné en 448 à Constantinople par deux synodes présidés par le patriarche de cette ville, Flavien. Mais Dioscore réunit en 449 un autre synode à Éphèse, le fameux « Brigandage d'Éphèse », qui réhabilita Eutychès, condamna et maltraita Flavien qui en mourut. Alors Théodose II ordonna un nouveau concile œcuménique qui fut réuni après sa mort par ordre de son beau-frère et successeur Marcien, pour reprendre toute la question. La première session où furent relus les actes des deux synodes de Constantinople et du Brigandage d’Éphèse s'acheva par une Nouvelle condamnation d'Eutychès et aussi une condamnation de Dioscore. La seconde s'occupa des violences de ce dernier, non seulement envers Flavien, mais envers certains de ses administrés alexandrins, dont la famille même de son prédécesseur Cyrille.
De tout cela ,le P. Festugière donne la traduction la plus lisible possible, eu égard aux difficultés du sujet. On est un peu amusé de l'affection qu'il a pour les imparfaits du subjonctif, ce qui donne des formes bizarres, par exemple « anathématisassent ». Cette lecture est instructive. Elle montre que ces « révérends amis de Dieu évêques », suivant la formule protocolaire constamment employée même pour les adversaires, ne se conduisaient pas toujours avec la dignité qu'on aurait pu attendre de ministres de Dieu et que parfois des questions de personnes se mettaient en travers des intérêts de l’Église. Elle nous instruit aussi sur le rôle ecclésiastique des empereurs byzantins - bien que les actes proviennent d'eux, l'empereur d'Occident est toujours mentionné avec celui d'Orient, la fiction de l'unité de l'Empire est maintenue -, sur l'étiquette épistolaire qui les concerne et aussi sur le rôle du siège de Rome : à Éphèse Cyrille d'Alexandrie préside, mais il fait suivre son nom de la mention « tenant aussi la place du très saint et très pieux archevêque de l'Église de Rome Célestin » ; à Chalcédoine, la présidence est aux trois légats romains, deux évêques italiens et un prêtre de Rome.


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