Romanos le Mélode. Traducteur : RENÉ R. KHAWAM
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EAN/ISBN : 9782701020365
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Nb de pages : 184 p
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29.00 € |
Romanos était un Syrien originaire d'Emèse, qui devint diacre à Béryte (Beyrouth au Liban), où il était attaché à l'église de la Résurrection. De là il passa à Constantinople au temps de l'empereur Anastase, et il y exerça son ministère à l'église de la Mère de Dieu située dans le quartier de Kyros. Il y vécut avec beaucoup de piété, et avait en particulière dévotion la Vierge des Blachernes, dans le sanctuaire de laquelle il allait volontiers prier, notamment quand il y avait un office de nuit.
Le style et la langue de Romanos semblent davantage en harmonie avec l’âge préyzantin qu'avec le VIlle siècle. Il appartient à un autre monde de civilisation et de pensée que celui qui vit naître les canons de Jean Damascène et de Cosmas, destinés à étouffer sous leur végétation luxuriante les kontakia du Mélode. D'autres indices plus sûrs ont été fournis en faveur de cette opinion. Un biographe de S. Artémios mentionne une hymne de Romanos chantée au temps de l'empereur Héraclius (610- 641). D'autre part, un « psaume» chanté le mercredi de la troisième semaine de Carême semble faire allusion, comme à un événement tout récent, au grand tremblement de terre de 555, qui détruisit une partie de Constantinople. Aucun de ces arguments n'est, à vrai dire, décisif, mais leur convergence incline le choix.
L'objection la plus solide qui leur soit opposée tient à ce que nous savons de l' hymnodie chrétienne du Ve siècle. C'est,à vrai dire. fort peu. Deux récits célèbres opposent l’austérité de l'Office monastique, strictement scripturaire, aux ornements poétiques et musicaux qu'introduisaient les tropaires dans les grandes églises séculières. Il s'agissait de courtes phrases chantées entre les versets de certains psaumes de l'Office vespéralou matutinal. Les textes que nous pouvons faire remonter avec certitude à cette époque sont rares en dehors de l'Égypte. […].
La nouveauté des kontakia est de modeler toutes les strophes sur la première, nommée hirmos. Non seulement le nombre des syllabes de chaque vers, mais la place des accents est désormais déterminée pour la pièce entière, qui s'étend sur vingt ou trente strophes. Pour accroître la difficulté, la plupart de ces poèmes sont acrostiches ou alphabétiques. Ce fut le génie Je Romanos de jouer de ces contraintes et d'insuffler dans ce qui avait toute chance d'être un exercice de virtuosité, une poésie intense et une doctrine profonde. On comprend que la tradition ait considéré ce don comme miraculeux.
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INTRODUCTION
L’actualité de Romanos le mélode.
LA NATIVITÉ
JUDAS
LES LARMES DE PIERRE
LE THRÈNE DE LA MÈRE DE DIEU
LA RÉSURRECTION
LA PENTECÔTE
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