Guy DE BROGLIE
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EAN/ISBN : 9782701003375
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Nb de pages : 196 p
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Année : 1964
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24.00 € |
Quand, vers le milieu de novembre 1963, la seconde session du Concile aborda l'examen du schéma consacré à l'Œcuménisme, on distribua aux Pères deux chapitres additionnels, approuvés en dernière heure, et qui s'y rattachaient de plus ou moins près, L'un concernait « les Juifs », l'autre « la Liberté religieuse »,
La venue au jour de ce dernier morceau fut d'abord saluée avec d'autant plus de satisfaction qu'on avait eu vent des difficultés auxquelles sa rédaction s'était heurtée. Mais on put bientôt constater que ces difficultés ne s'y étaient, hélas, que trop clairement et trop profondément inscrites, Au lieu d'exposer, comme on l'avait espéré, des vues équilibrées et bien mûries, sur lesquelles pussent s'accorder sans trop de peine des esprits de tendance et de formation divergentes, le texte énonçait successivement deux thèses antagonistes, sans fournir de lumière sur la manière de les concilier. Il commençait par poser en principe les droits souverains de toute conscience sincère, - tant erronée que véridique, - à régler la conduite de l'agent humain, et présentait en conséquence comme absolument inadmissible toute « intolérance » qui osait, du dehors, s'y opposer… Mais, comme pour se prémunir ensuite contre les inconvénients et les dangers de cette première assertion, on déclarait dès la page suivante que ces droits sacrés de la conscience erronée ne pouvaient cependant prévaloir contre les exigences du « bien commun ».
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INTRODUCTION
Première partie : QUESTIONS PRÉLIMINAIRES
1. Quelles religions le présent problème concerne-t-il ?
2. Du droit général de l'homme à sa liberté d'action et des limites qu'il comporte
3. Pourquoi l'homme a-t-il droit à une large liberté de mal agir ?
4. Une équivoque à dissiper : la thèse des droits absolus de la conscience erronée
5. Du droit général de la conscience erronée à être traitée avec égards
Deuxième partie : LE DROIT A LA LIBERTÉ EN MATIÈRE DE CONVICTIONS RELIGIEUSES PERSONNELLES
6. Comment poser correctement la question du droit à la liberté religieuse ?
7. Le fondement général du droit à la liberté religieuse
8. Réponse à une objection tirée de l'histoire
Troisième partie : LE DROIT DES RELIGIONS A LA LIBERTÉ D'EXERCICE
9. Considérations générales sur le présent problème
10. Une deuxième équivoque à dissiper : la dénégation de toute compétence à l'État en matière de vérité religieuse
11. Place normale de la vérité religieuse dans la finalité des sociétés politiques
12. La notion de l'État « neutre », Degrés et limites de cette « neutralité »
13. Bienveillance positive que doivent aux religions moralisatrices les États, tant « neutres » que « confessionnels ».
14. Des limites que comporte la liberté d'exercice des religions
Quatrième partie : LE DROIT DES RELIGIONS A LA LIBERTÉ DE PROPAGANDE
15. Caractère original et complexité du présent problème
16. Une mauvaise échappatoire : le recours systématique à la neutralité de l'État
17. Le droit à la liberté de propagande. Essai d'une solution raisonnée
CONCLUSION GÉNÉRALE
NOTES ADDITIONNELLES
I. - Des confusions qu'entraîne l'exaltation abstraite de « la liberté »
II. - La notion de « liberté de conscience ». Son caractère équivoque
III. - Le pape Jean XXIII affirme-t-il dans l'encyclique Pacem in terris les droits de la conscience erronée en matière religieuse ?,
IV. - Le droit à la « liberté religieuse » s'étend-il pareillement à la liberté de l'irréligion ?
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