06. LE JUDAÏSME PALESTINIEN AU TEMPS DE JESUS-CHRIST, Editions BEAUCHESNE

06. LE JUDAÏSME PALESTINIEN AU TEMPS DE JESUS-CHRIST



06. LE JUDAÏSME PALESTINIEN AU TEMPS DE JESUS-CHRIST
Joseph BONSIRVEN
EAN/ISBN : 9782701000923
Nb de pages : 250 p
Année : 1950
27.00 €
Introduction
1) OBJET - Historiens des origines chrétiennes, commentateurs du N. T. sont aujourd'hui convaincus qu'il ne leur est pas possible d'entreprendre et de poursuivre leur travail s'ils ne connaissent le milieu juif, dans lequel le christianisme est né et a commencé de se développer; en effet, les Juifs venus à la foi du Christ, rattachant leur nouvelle croyance à l'ancienne et désireux de l'enraciner dans l'Écriture sainte, recevaient et comprenaient celle-ci suivant les commentaires autorisés qu'ils avaient entendus, et à la lumière des traditions qu'ils avaient reçues. Ce sentiment et ce besoin expliquent la quantité considérable d'ouvrages parus sur ce sujet depuis quarante ans. Après plusieurs siècles de méconnaissance et de mépris presque systématiques, nous suivons et prolongeons les traces des Buxtorf, des Selden, des Surenhusius ... , et de tant d'autres érudits qui, aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, pratiquaient, avec tant d'ardeur et de mérite, les littératures rabbiniques.
Nous nous limitons, en cet article, à l'étude du judaïsme palestinien; nous négligeons l'alexandrin. Non pas que ce dernier ne soit fort intéressant, mais nous ne sommes plus au temps, cependant guère lointain, où l'on prétendait expliquer la christologie de saint Paul et de saint Jean par le philonisme ; même l'épître aux Hébreux, qui contient d'indubitables citations de Philon, est indépendante, dans sa théologie, des doctrines du grand philosophe juif; néanmoins, comme on pourra le constater, nous ne l'ignorons pas et nous nous y référons à l'occasion.
Chez les Juifs de Palestine, nous distinguons divers partis : pharisiens, sadducéens, esséniens, milieux populaires et apocalyptiques... Malgré des divergences, les unes superficielles, les autres plus profondes et substantielles, ces partis tenaient un fonds commun de croyances et de pratiques, provenant directement de la Bible et des traditions universellement reçues et révérées : c'est ce fonds commun que nous nous proposons de présenter. autres plus profondes et substantielles, ces partis tenaient un fonds commun de croyances et de pratiques, provenant directement de la Bible et des traditions universellement reçues et révérées : c'est ce fonds commun que nous nous proposons de présenter.

Il) SOURCES - Pouvons-nous reconstituer, avec une suffisante probabilité, le judaïsme contemporain des origines chrétiennes ? Nous pensons que les séries de documents, dont nous disposons et que nous utilisons, fournissent des témoignages concordants ou convergents, garantie d'une réelle certitude.
On trouve dans les évangiles et autres écrits du N. T. des renseignements peu nombreux, mais contemporains, et dans lesquels les intentions polémiques n'empêchent pas de discerner le témoignage direct.
Les livres de Philon (né environ l'an 20 av. J.-C. et mort entre 40 et 50 après) fournissent, sur les mœurs et sur les doctrines des Juifs de Palestine et de la Diaspora, des témoignages certains, qu'il est facile de dégager de sa philosophie personnelle.
Josèphe, né à Jérusalem vers 37-38, élevé dans les milieux sacerdotaux et pharisiens, connaissait d'original ce judaïsme que nous voulons reconstituer. Il sera facile de distinguer, dans son exposé des croyances et des usages, les déformations que provoquent ses intentions apologétiques et son souci de ne pas blesser ou étonner ses lecteurs gréco-romains, ainsi que les formulations où le pharisaïsme et le sadducéisme sont ramenés à des sectes philosophiques rappelant le stoïcisme ou le pythagorisme.
Autre source juive importante et très étendue : la littérature rabbinique, Talmuds, Targums et Midrachs. Nous avons connu des savants chrétiens professant à l'égard de ces livres méfiance et suspicion, se refusant à les utiliser, en raison, prétendaient-ils, de leur date récente ou incertaine, et aussi de leur crédulité puérile; nous pensons, en outre, qu'un tel sentiment s'explique en partie par le caractère rébarbatif et peu accessible de ces documents. Les Juifs, par contre, et nombre de chrétiens estiment qu'on ne doit pas négliger des livres « où l'on trouve de beaux restes des anciennes traditions du peuple juif », qui expriment le judaïsme normatif et représentent la ligne de la tradition catholique du judaïsme (MOORE, Judaism, I, p. I26). Mais comment exploiter ce mare magnum, remontant aux dates les plus diverses et souvent incertaines, et produisant des témoignages divergents ou contradictoires ?
Distinguons les différentes catégories.
Parmi les écrits rédigés vers la fin du IIe siècle ou le commencement du IIIe, ce sont d'abord les livres juridiques : la Megillat taanit (liste des jours auxquels il ne faut pas jeûner), la Michna (répétition) et la Tosephta (addition, complément), qui sont toutes les deux un exposé, en six sections et en cinquante-trois traités, de la Loi juive. Il y a aussi les commentaires, de caractère plutôt juridique, des quatre derniers livres de Moïse: Mekilta sur l'Exode; Siphra sur le Lévitique; Siphré sur les Nombres et le Deutéronome. On peut enfin citer le Seder Olam, sorte de chronique de l'histoire juive.
Les Targums, ou paraphrase araméenne de la Bible, contiennent des parties anciennes ; mais, en raison de leur rédaction récente, il est prudent de n'en user qu'avec réserve, en particulier pour les livres prophétiques et sapientiaux.
Les Talmuds comprennent la Michna et la Guemara, qui veut être un commentaire de la Michna, mais qui renferme aussi des sentences de toute espèce : morale, piété, édification, traditions et légendes historiques, recettes de médecine... , en un mot tout le savoir de l'âge talmudique. Le Talmud palestinien (Yerouchalmi) fut rédigé en Palestine (jusqu'au Ve siècle) ; le Babylonien (le Babli ou Talmud par excellence, le Chass, ou six sections) fut compilé en Babylonie (jusqu'au VIle siècle).
Nous possédons aussi la série indéfinie des Midrachs, commentaires homilétiques des libres bibliques (composés ou plutôt compilés entre le Ve et le XIe siècle) : allocutions prononcées à la Synagogue et prenant leur point de départ dans les passages qu'on y lisait du Pentateuque et des autres livres: ainsi la Pesiqta de Rab Kahana, la Pesiqta rabbati, le Tanhouma ou Yelammdénou... ; le Midrach rabba, qui interprète longuement les cinq livres de Moïse et les cinq Megillot (livres lus à certaines fêtes ou périodes : Cantique des cantiques, Ruth, Ecclésiaste, Esther, Lamentations) ; le Midrach Haggadol sur le Pentateuque ; le Choher Tob sur les Psaumes ; quantité d'autres Midrachim, de sujet et de provenance très divers
Nous ne voulons exploiter que les sentences attribuées nommé- ment à certains rabbins des deux premiers siècles, ou bien les maximes anonymes, appelées baraytot et considérées comme antérieures au Ille siècle. Nous pensons que ces sentences sont bien de l'époque à laquelle on les assigne: celles qu'on met dans la bouche de tel rabbin ancien sont souvent attestées par toute une chaîne de rapporteurs (rabbi un tel a dit au nom de rabbi un tel), ou bien sont citées identiquement en des passages ou en des ouvrages différents. Ordinairement nous n'invoquerons pas des textes postérieurs uu ne siècle, bien que, pensons-nous, en matière doctrinale, le judaïsme ne manifeste pas une véritable évolution. En vertu de ce principe, nous croyons que les sentences proférées par des rabbins du ne siècle reflètent la pensée du siècle précédent.
Toutefois n'oublions pas qu'en Israël on n'imposa jamais, au moins sur certains chapitres, un dogme universel et invariable : par suite, gardons-nous de présenter, comme exprimant la doctrine commune, la sentence d'un rabbin isolé et aberrant. Tenons compte également du caractère ironique, hyperbolique, paradoxal, de telle maxime : nous sommes en Orient et nous entendons souvent des prédicateurs populaires.
Joignons aux documents rabbiniques les prières officielles : plusieurs, tout au moins dans leur noyau primitif, sont antérieures à l'ère chrétienne.
Il existe une autre source juive abondante : les pseudépigraphes ou, suivant le vocabulaire catholique, les apocryphes de l'A. T., de date et de provenance très différentes. Voici ceux que nous utilisons : les Psaumes de Salomon (environ 50 av. J.-C.) ; les Apocalypses d'Esdras (IVe livre d'Esdras) et de Baruch (ou Baruch syriaque), rédigées l'une et l'autre vers la fin du 1er siècle chrétien. Ces trois écrits portent la marque d'un esprit pharisien très authentique. Pharisiens aussi, mais avec une note piétiste, l'Assomption de Moïse (milieu du 1er siècle chrétien), l'Apocalypse de Moïse (du même temps) et les Testaments des Patriarches (IIe siècle av. J.-C.) ; il est difficile de caractériser les Jubilés (ou Seconde Genèse, IIe siècle av. J.-C.), et l'Hénoch éthiopien (ou Ier Hénoch), compilation de morceaux reflétant des tendances très différentes. Cette nouvelle série d'écrits s'échelonne depuis le IIe siècle av. J.-C. jusqu'au Ier ap. J.-C. Il faut encore mentionner la Lettre du PseudoAristée (IIe ou Ier siècle av. J.-C.); un certain nombre de fragments des Livres Sybillins (remontant à des dates très diverses) ; le IVe livre des Macchabées (1er sièclc ap. J.-C.), et l'Hénoch slave (ou Ile Hénoch, peut-être un peu plus ancien). Tous les quatre sont judéo-hellénistiques, mais apportent des renseignements sur le judaïsme universel.
Nous nous séparons ainsi, et des rabbins, qui n'admettent pas le témoignage de ces derniers livres, parce que proscrits souvent par les autorités officielles et provenant de cercles peu orthodoxes, et de plusieurs historiens chrétiens, qui n'en voulaient pas utiliser d'autres, les jugeant plus accessibles, plus anciens que les écrits rabbiniques et représentant la pensée du milieu populaire.
Autre source de renseignements : les inscriptions juives et les propos sur les Juifs, que nous lisons chez les auteurs profanes, latins et grecs, ainsi que chez les Pères de l'Église.
Enfin, l'A. T. contient des indications de première valeur, d'abord dans ses livres les plus récents, tels l'Ecclésiastique, la Sagesse de Salomon, les Macchabées, si proches du temps que nous étudions, et aussi dans ses livres anciens, que les Juifs fidèles ne se lassent pas de lire et de scruter, pour y nourrir leur religion.

III) Méthode — Nous disposons donc de sept séries de documents: l'A. T., le Nouveau, Philon, Josèphe, les écrits rabbiniques, les apocryphes, les Inscriptions et les propos des auteurs anciens. Quand une doctrine ou des attitudes religieuses sont attestées par ces divers témoins, ou simplement par une majorité significative, par exemple les rabbins, continuant la ligne biblique authentique et s'accordant avec les apocryphes, nous devons reconnaître que nous sommes en présence des éléments indubitables du judaïsme palestinien du Ier siècle.
Voulant présenter cette vie véritable qu'était la religion juive, nous ne nous contentons pas d'exposer ce que nous appellerions maintenant sa théologie dogmatique, les croyances qui animent et inspirent la conduite, mais aussi les principes et consignes qui réglementaient la vie morale et religieuse, et qui, aux yeux d'Israël, avaient une importance souveraine.
Dans le cadre restreint de ce petit volume, nous serons obligé de réduire à leurs éléments centraux les doctrines théoriques et les directives pratiques. Il sera surtout nécessaire d'omettre quantité de textes, pourtant intéressants, sur lesquels se fonde notre exposé. On trouvera abondance de textes et de références, soutenant une présentation plus large, dans notre ouvrage : Le judaïsme palestinien au temps de Jésus-Christ, sa théologie.



SOMMAIRE

Introduction : objet, sources, méthode

Chapitre premier : DIEU

I- Existence de Dieu
II- Anthropomorphisme et respect excessifs
III- Dieu lui-même
1. Monothéisme
2. La Majesté de Dieu
3. Spiritualité, éternité, immutabilité
4. Sainteté
IV- Dieu-créateur
V- Dieu-providence
VI- Dieu Tout-Puissant
VII- Omniscience, prescience et prédestination
VIII- Bonté, miséricorde et justice divines
1. Bonté divine
2. Miséricorde et justice
3. Justice divine
IX- Transcendance ou immanence? Amour ou crainte?
1. Présences divines
2. esprit-Saint
3. Hypostases
4. Dieu de crainte ou d'amour?
5. Le Dieu d'ISraël : notre Père, notre Roi
X- Appréciation générale

Chapitre II : ANGELOLOGIE

I- Anges bons
1. Leur nature
2. Catégories et fonctions diverses des anges
3. Anges supérieurs; princes angéliques
II- Démonologie
1. Anges destructeurs; démons
2. Chefs des démons

Chapitre III : LE PEUPLE DE DIEU, ISRAEL ET LES NATIONS

I- Le peuple élu
II- Le peuple de Dieu, le Dieu d'Israël
1. Liens d'affection entre Dieu et son peuple
2. Israël et Dieu
III- Devoirs et qualités d'Israël
1. Israël et la Tora
2. Qualités et défauts d'Israël : ses mérites
3. Excellence d'Israël et de Palestine
IV- Les Nations
1. La condamnation des nations
2. Voix favorables aux païens
V- La communauté d'Israël : Nation-Religion

Chapitre IV : LA TORA

I- La Tora et Moïse
II- Loi écrite, loi orale
1. Ecritures saintes
2. La loi orale
III- La Tora et la vie
1. L'étude de la Tora
2. la Tora, règle des mœurs

Chapitre V : L'HOMME ET LA MORALE GENERALE

I- L'homme
II- le péché originel et la mauvaise nature
III- Motifs de moralité
1. Motifs moraux
2. La rétribution
IV- Le péché et son expiations
1. Nature du péché
2. Expiation du péché, divers moyens

Chapitre VI : VIE RELIGIEUSE

I- Le Temple et ses liturgies
1. Le Temple : impressions ressenties
2. Les sacrifices : leur sens
3. Les fêtes
II- Les synagogues
III- Le culte privé : religion personnelle
1. La prière : diverses formules
2. Les fins de la prière
IV- les observances : consécration de la personne et de la vie
V- Conclusion : appréciations

Chapitre VII : VIE MORALE PARTICULIERE

I- Devoirs de justice
1. Caractères généraux de la morale juive
2. La famille
3. Devoirs envers les autres hommes
II- Devoirs de charité
III- Relations avec les gentils
1. Séparation
2. Condescendances
IV- Perfection de l'individu
1. Chasteté et pureté sexuelle
2. Orgueil et humilité
3. Ascétisme
V- Conclusions générales sur la morale juive

Chapitre VIII : ESCHATOLOGIE INDIVIDUELLE

I- Jugement après la mort
II- Le siècle (futur) qui vient

Chapitre IX : LE MESSIANISME

I- Préliminaires de la Rédemption
1. Signes et date de l'avènement messianique
2. Conditions morales de la Rédemption
3. Les tribulations messianiques
4. Le précurseur du Messie
II- La personne du Messie
1. La nature du Messie
2. Vie et activités du Messie en général
3. Le Messie souffrant et mourant
III- Etablissement du royaume messianique
1. Manifestation du Messie
2. Les nations réduites
3. Retour de l'exil : Israël reconstitué
IV- Les Jours du Messie
1. La durée des temps messianiques
2. Le théâtre des temps messianiques
3. Les conditions politiques nouvelles
4. Les conditions spirituelles nouvelles
5. Le sort des Nations

Chapitre X : ESCHATOLOGIE UNIVERSELLE

I- La résurrection
1. Les démonstrations prouvant le fait
2. La nature de la résurrection
3. Le mode de la résurrection
II- Le jugement
III- La récompense éternelle
1. Le théâtre de la récompense eschatologique
2. La nature de la récompense
IV- Les punitions eschatologiques
1. La Géhenne éternelle
2. Peines temporaires

Chapitre XI : CONCLUSION ET APPRECIATION GENERALE

Bibliographie





NOUVEAUTÉS
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CHARLES DE BOVELLES, PHILOSOPHE ET PÉDAGOGUE

Le baptême, sacrement de la foi

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LES IMAGES DE DÉVOTION EN EUROPE XVIe XXIe SIÈCLE Une précieuse histoire

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