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TH n°106 LE VERBE ET LA VOIX. LA MANIFESTATION VOCALE DANS LE CULTE EN FRANCE AU 17ÈME SIÈCLE

TH n°106 LE VERBE ET LA VOIX. LA MANIFESTATION VOCALE DANS LE CULTE EN FRANCE AU 17ÈME SIÈCLE

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Date d'ajout : jeudi 05 novembre 2015

par Edith WEBER

REVUE : REVUE INTERNATIONALE D'ÉTUDES MUSICALES

A notre époque marquée par de nombreuses recherches portant sur la technique vocale et par une certaine crise de l’hymnodie et de l'hymnologie dans les églises catholiques et protestantes en France, cet ouvrage, préfacé par Jean-Yves Hameline, sous-titré : La manifestation vocale dans le culte en France au XVIIe siècle, vient à son heure. Monique Brulin met l'accent sur la pratique musicale dans laquelle la voix et la vocalité occupent une place considérable dans le domaine religieux individuel et collectif. Pour traiter la « Théologie première de la voix en régime chrétien » (p. V), l'auteur fonde sa démarche sur le chapitre 10 de l'Épître de Saint Paul aux Romains, elle s'inspire aussi des idées de Saint Augustin. Cette thèse abrégée sans amputer les notes infrapaginales, s'impose par sa vaste documentation et la densité de la pensée. L'auteur montre, qu'à l'époque dite « baroque », l'audition est étroitement associée, d’une part, à la voix et à la musicalité ; d'autre part, à l'intelligence. Elle fait l'apologie de la voix humaine, source de joie, selon Saint Augustin. Y. Hameline a raison d'insister sur l'elocutio et l'actio pronuntiandi, l'Ars bene pronuntiandi (la Science de la bonne prononciation). Le Concile de Vatican II n'a-t-il pas préconisé la participation active : « …Les pasteurs doivent être attentifs à ce que, dans l'action liturgique, non seulement on observe les lois d'une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles participent à celle-ci de façon constante, active et fructueuse ». Pour Monique Brulin, une meilleure participation liturgique avec une triple exigence éthique, esthétique, spirituelle, visant à une plus grande intériorité est indispensable, et la manifestation vocale dans le culte chrétien en est une des conditions incontournables en ce XXe siècle finissant.
De nombreuses citations judicieusement sélectionnées rendront de grands services aux lecteurs. Sa démarche part des sources traitant la prière vocale pour aboutir à l'ethos vocal. Elle donne un aperçu typologique de la prière vocale dans les catéchismes (fin du XVIIe siècle), en y incluant le Catéchisme issu du Concile de Trente (1545-1563). Ce livre, pluridisciplinaire, fait appel aux disciplines suivantes : sémantique, linguistique, bien entendu, théologie (prière liturgique d'après les traités de prière publique vocale, contemplative et litanique), mais également, prononciation et réestimation du plain chant à sa juste valeur, en fonction des idées de Dom Pierre-Benoît de Jumilhac, de G. G. Nivers. Évidemment, le « bon goût » est essentiel. Dans les deux deniers chapitres, Psaumes, Magnificat, Antiphonaires sont attachés à la rhétorique du chant sacré.
La question capitale est posée dans la conclusion : « y a-t-il une logique vocale du culte pour l'homme du XVIIe siècle ?»I Il en résulte que la voix reste un médium majeur (d'après Paul Ricœur) et, selon l'affirmation de J. J. Olier, « c'est l'Esprit qui a la science de la voix » (1687). Ce maître-livre inaugure une nouvelle tendance : la « théologalité » de la voix, dans l'exercice du culte. Il propose une abondante bibliographie portant sur les sources du XVIIe siècle, le Traité de l'action de l'orateur ou de la prononciation et du geste (1657) du premier correcteur du Ps 3.utier huguenot, Valentin Conrart, (premier Secrétaire perpétuel de l'Académie française), en collaboration avec Marc-André La Bastide, responsable de la publication posthume du Psautier. Les sources musicales citent, notamment, Nicolas Bernier, Sébastien de Brossard, Henry Dumont, G. G. Nivers… La méthodologie est exemplaire, le thème et les problématiques sont traités à fond. Les orateurs, les prédicateurs, les théologiens, les spécialistes de l'hymnodie et l’hymnologie, ainsi que les maîtres de chapelle, les chefs de chœur et les chanteurs puiseront une foule de renseignements neufs, pratiques et utiles, et apprécieront aussi un large éclairage théologique sur « la manifestation vocale dans le culte en France au XVIIe siècle » et au-delà, dans une perspective comparative.


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